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    Le hasard d'une recherche sur Google d'images

    illustrant un article sur la Grèce

    m'a fait découvrir ce blog.

     

    A votre tour, découvrez-le.

    Il tranche sur les autres ! Eva

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    mardi 14 février 2012

    Le message :

    Nous n’avons jamais été en démocratie, mais en aristocratie.

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    L'élection n'est pas la démocratie :

     

    Accorder sa signature n’est en rien un soutien, c’est un acte démocratique

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    Moscovici : "La démocratie en soi, c’est un peu gazeux comme concept"

    :

    “Les Grecs ne sont pas violents, mais, moi, je préfère la révolte à la misère.”

    Grèce : “Je préfère la révolte à la misère”

    Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence.»Gandhi.

    Au lendemain d’une nuit d’émeutes, les Grecs sont effrayés par la violence, mais surtout révoltés par le diktat de l’Europe.

    Les Grecs ne sont pas violents, mais, moi, je préfère la révolte à la misère.” Voilà comment s’exprime Lefteris. En traversant la place Syntagma tôt lundi matin, ce serveur de 34 ans est consterné par le chaos qu’il découvre. Une quarantaine d’immeubles ont été endommagés par les flammes, des commerces saccagés, des abribus détruits. Il faut y ajouter une cinquantaine de blessés. “Mais les saccageurs ne sont pas tous les Grecs ! précise Lefteris. J’ai moi-même manifesté. Nous étions plusieurs milliers mobilisés hier devant le Parlement. C’est simple, la foule a fait peur aux forces de l’ordre, qui ont immédiatement lancé des gaz lacrymogènes pour nous disperser. Ce matin, mes yeux brûlent encore, mais je ne vais pas me laisser impressionner.”

    Avec un salaire de 590 euros par mois, Lefteris est exaspéré par les mesures d’austérité qui ont été adoptées par les députés hier à 199 voix sur 300. “C’est du chantage. Sous la pression, on nous impose une nouvelle dictature. Des commissaires étrangers vont contrôler comment se déroulent les baisses des salaires, des retraites et l’imposition de taxes. C’est ça, l’Europe ?” s’interroge-t-il.

    Si la Grèce peut souffler et gagner du temps sur sa crise économique, elle n’a pas résolu sa crise politique ouverte et sa crise sociétale en gestation. Après la démission de quatre ministres vendredi, Lucas Papadémos, Premier ministre, doit procéder à un remaniement ministériel cette semaine. La presse grecque parle d’un gouvernement “à la Mario Monti“, c’est-à-dire avec des technocrates. Reste à savoir comment réagiront les Grecs.

    Source realinfos

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    Un député grec : 8500 euros par mois d'indemnités pour ses frais + logement + bureau + 250 000 euros :
     

    Un symbole. Les députés grecs sont encore parmi les mieux payés de l'Union européenne. Bien qu'ils aient adopté dimanche 12 février un programme actant notamment l'abaissement de 22% du salaire minimum – de 32% pour les moins de 25 ans-, des coupes dans les retraites et le licenciement de 15.000 fonctionnaires, ils ont refusé toute baisse de salaire jusqu'à maintenant, explique sur son blog Jean Quatremer, spécialiste de l'Europe.

    Un député grec touche chaque mois 8.500 euros nets, auxquels s'ajoutent 8.900 euros d'indemnités pour ses frais, ses participations aux commissions parlementaires, son logement et son bureau.

    Et ce n'est pas tout. En décembre, 121 députés ont réclamé 250.000 euros chacun. La raison ? En Grèce, la Constitution stipule que le salaire des députés ne peut être inférieur à celui des présidents des cours suprêmes . Or, ces derniers ont obtenu que leur salaire soit aligné sur celui du président de la commission nationale des postes et communication, qui bénéficiait d'un traitement de faveur, selon Jean Quatremer...

    Posté par bichau à 09:38 - - Commentaires [0] - Rétroliens [0]
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    Cette France attend qu'un candidat à la présidentielle ouvre le livre de contes et l'endorme avec une jolie histoire.

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    Bonjour,

    On savait que 2012 allait être une année charnière, tout le laissait présager. Nous y voici donc. Chez nous, il y a bien sûr l'élection du nouveau président de la République. Cette élection est d'une importance capitale pour notre Pays car nous avons à choisir soit la fin du Pays France et de tous ses droits du citoyen, soit sa renaissance.

    Faut-il d'abord mourir avant de renaître ? C'est le moment où jamais de se poser la question. Nous avons le choix entre le fatalisme qui nous est devenu cher depuis quelques années, ou le combat pour une cause. Le Pays, la patrie sont-ils encore une cause ? Le service militaire aboli, la notion de famille délitée, la notion même de patrie rendue sauvage, diabolique, tout a été fait pour nous isoler. On a voulu remplacer la famille par l'argent, le bien. L'âme, le caractère humain, foulés aux pieds, la possession est devenue un but, l'atteindre une obsession, une idée fixe qui nous bouche le cerveau, quitte à tuer père et mère. D'ailleurs on se débarrasse des parents dans des mouroirs, on se débarrasse des gosses dans les crèches puis à l'école, on veut tout pour soit, rien pour les autres, on veut "profiter" de la vie, on est sans cesse en mouvement en train de chercher cette vie, ce paradis, cette terre promise, quitte à négliger le présent, à l'occulter même, on court après des mirages à longueur de temps et le temps passe et nous écrase de frustration, jour après jour, nous creusons un peu plus le sillon de nos désillusions.... nous sommes devenus des monstres. Alors faut-il mourir avant de renaître ? Avons-nous encore un brin d'humanité en nous ? C'est à chacun de se poser la question.

    Et pendant ce temps-là, l'Europe engoncée dans ses vêtements trop serrés, genre d'uniformes sévères passés à la hâte sous la menace de l'oncle US, se déchire. l'Autriche a déposé une demande pour sortir de l'Euro, la Grèce, laboratoire européen de la finance où l'on teste la résistance d'un peuple au régime de l'austérité, est en train de s'embraser. Le seuil de tolérance est donc atteint, les politiques, les financiers vont pouvoir agir en fonction du résultat obtenu et nous faire bouffer de l'austérité à coups de gourdin. Nous sommes tous des Grecs, les amis et nous allons déguster tout autant qu'eux. Alors quand je vois de pauvres cons de français s'en prendre à des chômeurs, des gens au RSA déjà complètement marginalisés, en perte d'identité, quand je les vois taper sur leurs frères dans la misère, se vantant d'avoir un boulot même s'ils sont payés au lance-pierre, je me dis que l'époque des lèche-cul n'est pas encore révolue... Pauvres cons, pour reprendre la chanson de Gainsbourg. Il est certes plus aisé de taper sur plus faible que soi que défendre leurs droits, leur dignité, que les aider à sortir de la misère. Nous voulons rester intacts dans nos petits salons, pas nous faire mal dans la rue, pas nous battre, non, non, nous les français, nous sommes des planqués. Nous laissons les jeunes indignés se faire marcher dessus par la maréchaussée, nous sommes prêts à donner père et mère pour conserver notre place au fond du canapé, devant la télé bien sûr car TF1 a encore de beaux jours devant elle !

    Au nom de tous ceux qui sont morts au combat, et nous en avons tous dans nos familles, des jeunes qui ont donné leur vie pour que nous vivions comme des pachas, cessons de nous vautrer sur nos canapés en consultant le journal de la télé, levons-nous, résistons, essayons  de retrouver un minimum de dignité. La France des droits de l'Homme, les étrangers y croient encore, mais cette France, bardée comme un roti de dinde, ne bouge toujours pas. Cette France attend qu'un candidat à la présidentielle ouvre le livre de contes et l'endorme avec une jolie histoire. Ce sont les étrangers qui vont nous botter le cul, mes amis, et nous, on fait quoi ? On dessine une ligne Maginot ?

    Chez plume : ICI

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    jeudi 19 janvier 2012

    Même les Grecs qui en ont encore les moyens hésitent à dépenser en dehors de la stricte nécessité.

    La Grèce en solde avant liquidation…!

    Par Effy Tselikas (Athènes)

    Les soldes viennent de commencer à Athènes. Mais les importants rabais ne suffisent pas. Les boutiques restent vides et nombreux sont les commerçants qui espèrent en profiter pour liquider une partie de leurs stocks avant de fermer boutique.

    “Depuis 104 ans, nous étions parmi vous. Nous mettons la clé sous la porte. Venez vite faire vos achats aujourd’hui. Demain, il sera trop tard “.

    Ce dérisoire petit texte en lettres manuscrites, juste en dessous d’un énorme bandeau “Soldes” qui recouvre la devanture de la maroquinerie Atzeros de la principale rue commercante du Pirée, symbolise à lui tout seul la tragédie que vit en ce moment la Grèce. Tout autour de ce magasin, on ne trouve plus que des boutiques fermées ou d’autres remplacées depuis quelques mois par des fast-foods, seuls commerces qui arrivent à survivre en ces temps de crise.

    “C’est le seul achat que que j’ai fait aujourd’hui. On est bien obligé de manger. On a coupé déjà tout le reste. Quand on n’aura même plus de quoi acheter un sandwich, alors on crèvera la bouche ouverte” s’exclame un passant qui dévore son en-cas, en regardant avec envie les sacs et les valises soldés qui trônent dans la vitrine de la maroquinerie.

    “Et pourtant, ce n’est pas cher. Tu vois, ce sac en cuir à 25 euros, c’est une super affaire. Il y a quelques années, je l’aurais acheté sans hésiter, même cinq fois ce prix-là. Maintenant, c’est fini tout ça. Je n’ai plus envie de rien. Etre en bonne santé moi et mes proches, c’est le seul vœux que j’ai fait pour cette nouvelle année”.

    Après un Noël catastrophique

    L’ouverture officielle des soldes d’hiver a commencé cette semaine (elles dureront jusqu’au 28 février). Mais déjà depuis le début de l’année et jusqu’à samedi dernier, les magasins avaient fait des promotions de l’ordre de 50% pour attirer les clients. Car la période de Noël a été catastrophique.

    La seule augmentation est celle des “promeneurs” comme on les appelle ici, ceux qui lézardent devant les vitrines sans entrer dans les magasins, mais le chiffre d’affaires de la période a été de moins de 20% que pour Noël 2010. Et ce alors que les commercants espéraient se rattraper d’une année 2011 déplorable, qui avait vu une baisse généralisée de 30%.

    “Les soldes, c’est la dernière chance avant le louketo” (loquet, fermeture) a été le dernier titre des quotidiens et des journaux télévisés, avant de la grève de 48h des journalistes. Certains commerçants ont attendu ces soldes pour récupérer un peu d’argent sonnant et trébuchant, en liquidant leurs stocks avant de mettre la clé sous la porte. Car les clients sont rares malgré les importants discounts.

    “Acheter grec”, mais avec quel argent?

    Même les Grecs qui en ont encore les moyens hésitent à dépenser en dehors de la stricte nécessité. Toutes les mesures ces derniers mois par les gouvernements successifs adeptes de la rigueur ont plombé la consommation:

    • Augmentation successive de la TVA passée de 18% à 23%,

    • Hausse du prix à la pompe qui avoisinne les 2 euros, la coupe dans les salaires des fonctionnaires

    • Passage du minimum du revenu imposable de 8000 à 5000 euros.

    Et les nouvelles mesures qui vont être votées cette semaine vont rajouter de l’huile sur le feu.

    “Une fois de plus, et de façon brutale, un coup dur est porté à la société grecque avec la baisse annoncée et le gel des salaires cette fois-ci dans le secteur privé, la disparition des 13° et 14° mois, le rabotage du salaire minimum. Ces lois catastrophiques, qui frappent essentiellement les classes moyennes, salarié et retraités, met en danger tout le tissu industriel et commerçant du pays. Car elles font chuter la consommation, qui est pourtant le seul moteur de la croissance dans une économie au bord du gouffre et ce faisant, génère un incroyable cercle vicieux qui entraîne le pays dans une faillite profonde et sans retour”,

    déclare l’Union professionnelle des commerçants du Pirée.

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    Les prochaines semaines vont être cruciales pour la survie de nombreuses petites entreprises. De nombreux secteurs sont touchés, en premier celui de l’habillement et des chaussures, puis l’ameublemement et l’aménagement intérieur, l’électro-menager, enfin les cosmétiques et les médicaments. Le tabac et les cigarettes pâtissent également de ces restrictions, alors que les Grecs sont parmi les plus gros fumeurs d’Europe. Et pour la première fois, même les magasins d’alimentation ont vu leurs revenus chuter.

    Avec tous les indicateurs de l’activité économique dans le rouge (taux d’inflation à 5%, taux de chômage à 20%, 2 personnes sur 5 sous le seuil de pauvreté), ce n’est pas l’arrivée massive, tels des vautours, des super-discount allemands ou l’incantation nationaliste irréalisable (dans la situation actuelle de production nationale rachitique) du slogan “Acheter grec”, qui va dynamiser ce secteur de l’économie.

    source

    REALINFOS

    Ne vous faites pas d’illusion, c’est ce qui nous attend aussi dans un avenir très rapproché.

     Auteur: Jo ^^

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    lundi 19 décembre 2011

    chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU...

     

     

    Alimentation

    Jean Ziegler : « Les spéculateurs devraient être jugés pour crime contre l’humanité »

    Les ressources de la planète peuvent nourrir 12 milliards d’humains, mais la spéculation et la mainmise des multinationales sur les matières premières créent une pénurie. Conséquence : chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Il dénonce cette « destruction massive » par les marchés financiers. Des mécanismes construits par l’homme, et que l’homme peut renverser. Entretien.


     

    Basta ! : Craignez-vous que la crise financière amplifie celle de la faim dans le monde ?

    Jean Ziegler : Tous les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Près d’un milliard d’humains sur les 7 milliards que compte la planète souffrent de sous-alimentation. La pyramide des martyrs augmente. À cette faim structurelle, s’ajoute un phénomène conjoncturel : les brusques famines provoquées par une catastrophe climatique – comme en Afrique orientale, où 12 millions de personnes sont au bord de la destruction – ou par la guerre comme au Darfour. En raison de la crise financière, les ressources du Programme alimentaire mondial (PAM), chargé de l’aide d’urgence, ont diminué de moitié, passant de 6 milliards de dollars à 2,8 milliards. Les pays industrialisés ne paient plus leurs cotisations car il faut sauver la Grèce, l’Italie et les banques françaises. Une coupe budgétaire qui a un impact direct sur les plus démunis. Dans la corne de l’Afrique, le PAM est contraint de refuser l’entrée de ses centres de nutrition thérapeutique à des centaines de familles affamées qui retournent dans la savane vers une mort presque certaine.

    Et les financiers continuent de spéculer sur les marchés alimentaires. Les prix des trois aliments de base, maïs, blé et riz – qui couvrent 75 % de la consommation mondiale – ont littéralement explosé. La hausse des prix étrangle les 1,7 milliard d’humains extrêmement pauvres vivant dans les bidonvilles de la planète, qui doivent assurer le minimum vital avec moins de 1,25 dollar par jour. Les spéculateurs boursiers qui ont ruiné les économies occidentales par appât du gain et avidité folle devraient être traduits devant un tribunal de Nuremberg pour crime contre l’humanité.

    Les ressources de la planète suffisent à nourrir l’humanité. La malnutrition est-elle seulement une question de répartition ?

    Le rapport annuel de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que l’agriculture mondiale pourrait aujourd’hui nourrir normalement [1] 12 milliards d’humains, presque le double de l’humanité. Au seuil de ce nouveau millénaire, il n’y a plus aucune fatalité, aucun manque objectif. La planète croule sous la richesse. Un enfant qui meurt de faim est assassiné. Il n’est pas la victime d’une « loi de la nature » !

    Au-delà de la spéculation, quelles sont les autres causes de la faim dans le monde ?

    Tous les mécanismes qui tuent sont faits de main d’homme. La fabrication d’agrocarburants brûle des millions de tonnes de maïs aux États-Unis. L’océan vert de la canne à sucre au Brésil mange des millions d’hectares de terres arables. Pour remplir un réservoir de 50 litres de bioéthanol, vous devez brûler 352 kg de maïs. Au Mexique ou au Mali, où c’est l’aliment de base, un enfant vit une année avec cette quantité de maïs. Il faut agir face au réchauffement climatique, mais la solution ne passe pas par les agrocarburants ! Il faut faire des économies d’énergies, utiliser l’éolien, le solaire, encourager les transports publics.

    Autre élément : le dumping agricole biaise les marchés alimentaires dans les pays africains. L’Union européenne subventionne l’exportation de la production européenne. En Afrique, vous pouvez acheter sur n’importe quel étal des fruits, des légumes, du poulet venant d’Europe à quasiment la moitié du prix du produit africain équivalent. Et quelques kilomètres plus loin, le paysan et sa famille travaillent dix heures par jour sous un soleil brûlant sans avoir la moindre chance de réunir le minimum vital.

    Et la dette extérieure des pays les plus pauvres les pénalise. Aucun gouvernement ne peut dégager le minimum de capital à investir dans l’agriculture, alors que ces États ont un besoin crucial d’améliorer leur productivité. En Afrique, il y a peu d’animaux de traction, pas d’engrais, pas de semences sélectionnées, pas assez d’irrigation.

    Enfin, le marché agricole mondial est dominé par une dizaine de sociétés transcontinentales extrêmement puissantes, qui décident chaque jour de qui va vivre et mourir. La stratégie de libéralisation et de privatisation du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a ouvert la porte des pays du Sud aux multinationales. La multinationale Cargill a contrôlé l’an dernier 26,8 % de tout le blé commercialisé dans le monde, Louis Dreyfus gère 31 % de tout le commerce du riz. Ils contrôlent les prix. La situation est la même pour les intrants : Monsanto et Syngenta dominent le marché mondial – donc la productivité des paysans.

    Que faire face à cette situation ?

    Ces mécanismes, faits de main d’homme, peuvent être changés par les hommes. Mon livre, Destruction massive, Géopolitique de la faim, malgré son titre alarmant, est un message d’espoir. La France est une grande et puissante démocratie, comme la plupart des États dominateurs d’Europe et d’Occident. Il n’y a pas d’impuissance en démocratie. Nous avons toutes les armes constitutionnelles en main – mobilisation populaire, vote, grève générale – pour forcer le ministre de l’Agriculture à voter pour l’abolition du dumping agricole à Bruxelles. Le ministre des Finances peut se prononcer au FMI pour le désendettement total et immédiat des pays les plus pauvres de la planète.

    La crise de la dette européenne rend cette position plus difficile à envisager…

    Elle complique la situation. Mais la taxe Tobin, quand elle a été proposée par Attac il y a quinze ans, était qualifiée d’irréaliste. Aujourd’hui, elle est discutée par le G20 ! Les organisations internationales sont obligées de constater la misère explosive créée par la hausse des prix des matières premières. Un chemin se dessine. Nous avons un impératif catégorique moral – au-delà des partis, des idéologies, des institutions, des syndicats : l’éveil des consciences. Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où des enfants meurent de faim alors que la planète croule sous les richesses. Nous ne voulons plus du banditisme bancaire. Nous voulons que l’État à nouveau exprime la volonté du citoyen, et ne soit pas un simple auxiliaire des entreprises multinationales. Ces revendications créent des mouvements dans la société civile.

    La crise ne risque-t-elle pas de provoquer une montée du populisme en Europe, plutôt qu’un nécessaire sursaut des consciences ?

    La lutte est incertaine. Le chômage et la peur du lendemain sont les terreaux du fascisme. Mais il y a une formidable espérance à la « périphérie », comme le montrent les insurrections paysannes pour la récupération des terres que les multinationales se sont appropriées au nord du Brésil et du Sénégal, au Honduras ou en Indonésie. Si nous arrivions à faire la jonction, à créer un front de solidarité entre ceux qui luttent à l’intérieur du cerveau de ces monstres froids et ceux qui souffrent à la périphérie, alors l’ordre cannibale du monde serait abattu. J’ai d’autant plus d’espoir que l’écart entre Sud et Nord se réduit, parce que la jungle avance. La violence nue du capital était jusqu’ici amortie au Nord, par les lois, une certaine décence, la négociation entre syndicats et représentants patronaux. Aujourd’hui, elle frappe ici les populations humbles. Il faut montrer la voie de l’insurrection et de la révolte.


    Propos recueillis par Elodie Bécu (19 décembre 2011)


    À lire : Jean Ziegler, Destruction massive : Géopolitique de la faim, 2011, Éditions du Seuil, 352 pages, 20 euros.

     

     

     

     

     

     

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    Pareil qu'à Cuba par le passé : Grèce : quand le sida devient une planche de survie

    Pic de contamination par le Sida, coupure d'électricité pour factures impayées, arrêt du tiers-payant : Bruxelles sert la vis et le peuple grec hésite entre désespoir et résistance. L'union européenne est un hôpital de fous, dénonce l'ethnologue grec Panagiotis Grigoriou.

    (Dessin : Louison)
    (Dessin : Louison)
    Notre semaine commence sous le signe de la contagion. Dès hier, radios et journaux évoquent les derniers chiffres du sida en Grèce, une augmentation de 54% si on compare avec l'année dernière. Les médecins responsables du Centre de Prévention et de contrôle des maladies Infectieuses (www.keelpno.gr), tirent le signal d'alarme. Notre Ministre de la Sante Andreas Loverdos (néolibéral et PS) recommande au sujet de la protection de ne pas fréquenter les prostituées non déclarées et ainsi non contrôlées. Ces derniers mois la prostitution a fait également un bond en avant, elle concerne désormais une population plus ample, femmes mariées ou encore étudiantes. Les lieux changent aussi. Les quartiers habituels du centre ou populaires sont délaissés au profit de certains beaux quartiers; là au moins, il y a des hommes circulant les poches encore pleines.

    Mais Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention a fourni une explication supplémentaire, s'adressant aux journalistes. Depuis quelques mois, il y des dizaines (voire plus) d'individus qui se font contaminer de leur propre gré. Le but ? Le devenir et se déclarer officiellement séropositif afin de recevoir par la suite une prestation spécifique s'élevant à 600 euros par mois, une des rares prestations que les reformes de choc des Mémorandum, n'ont pas (encore) supprimées. C'est plus que nombre de nos salaires encore perçus, un comble.

    Entre temps, sur l'autre terrain, celui de l'électricité, plus précisément celui de la taxe sur l'immobilier perçue par les factures de l'électricité, la bataille continue. Le centre d'émission des ordres qui coupe le courant de ceux qui n'ont pas payé est occupé. La «Troika» fait savoir aux ministres qu'il faut suivre de près, jours par jour, l'évolution des paiements car si les recettes ne sont pas à la hauteur (comme celles des autres impôts), il n'y aura pas de sixième tranche - de « sixième dose » comme disent les grecs - d'entrée d'argent prêtée par nos … sauveurs. Les politiques Papadémiens, et autres valets locaux de l'hyperbaronie, nous expliquent depuis hier qu'il n'y aura pas d'élections non plus, tant que nos « doses » ne seront pas assurées, arrivées et administrées à temps. « La date des élections est indicative ou relative », déclare Papadémos et Karatzaferis du LAOS, tandis que le chef de la droite, Samaras, se refuse à toute signature de document ordonnant les suites politiques liées aux décisions bruxelloises du 26 octobre, comme l'exigent les médecins en chef du Merkozysme. Décidément, l'UE est un hôpital de fous, voire pire, un mouroir des peuples.

    Et on s'y prépare nous semble-t-il, à mettre en place un méga-produit financier et toxique au niveau de la zone euro afin de faire face à l'infection nosocomiale des dettes dites publiques des pays. On y répond alors en injectant de la toxicité à la toxicité, nous disait hier un médecin d'un hôpital public, rencontré dans une pharmacie, réouverte après la grève du lundi.

    Nous ne savons pas encore comment nous en sortir. Dans la rue, dans le métro beaucoup de gens semblent perdus. La réponse politique tarde et eux seuls, ne peuvent pas faire face à la toxicité de leur nouveau sort et des temps nouveux. Les gauches et les autres mouvements, tels que Spitha – Étincelle de Mikis Theodorakis, sont en train de se réorganiser. Tout le monde parle de Front de Résistance et des discussions sont sans doute entamées à plusieurs niveaux. Cette nuit, hommes et femmes politiques connus et syndicalistes, se sont rendus au bâtiment occupé de notre Électricité Nationale, bloquant l'émission des ordres amenant aux coupures de courant. Il y a peu de jours, les syndicats des électriciens ont coupé le courant au Ministère de la Sante durant quelques heures, dénonçant ainsi les dettes de l'administration envers la compagnie, plusieurs millions d'euros. Le ministre de la Sante a confirmé.

    Les citoyens ressentent désormais l'ampleur des toxines du système comme étant une vraie menace sur leurs vies. Et plus qu'une affaire de gauche ou de droite, cela devient une affaire de survie nationale et sociale, voire citoyenne et bien entendu, de la démocratie en même temps. « Sortirons-nous un jour de l'hôpital des fous ? » - se demandait un retraité regardant le médecin droit dans les yeux. « On vous a prescrit un anti-inflammatoire ? Mais il faut tout régler, nous n'acceptons plus aucun tiers payant », lui répond la pharmacienne.

    Marianne :
    Retrouvez Panagiotis Grigoriou sur son blog.

    Présidentielle 2012 : Toujours rien pour les 9 millions de pauvres en France ?

    C'est parce que la lumière va plus vite que le son que certains ont l'air brillants avant d'avoir l'air con!


    Puisqu'il n'y a rien pour nous dans les programmes des personnes candidates à la présidentiele française de 2012, on vous rappelle que nous sommes 9 millions de pauvres en France et que nous avons un programme à vous soumettre (le revenu de base pour tous) si vous voulez que l'on s'intéresse (un tout petit peu) à votre candidature…


    Pour résoudre la pauvreté :

     


    Le revenu de base pour tous !



    http://www.lepost.fr/article/2011/08/15/2568581_pour-resoudre-la-crise-financiere-le-revenu-de-base-pour-tous.html

     

     


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    Signer l’Appel pour le revenu de vie :
    http://appelpourlerevenudevie.org/

     


    Sujet lié :

    A méditer : Derrière son écran c'est facile de sourire !

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    Crise de l'Euro : Arrêtez de banquer, ça ne sert à rien !

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    Publié chez mon ami Pierre :
    biere2011
     


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