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    Mercredi 23 avril 2008



    Bonjour,

    Incontournable !  Extraordinaire ! Je viens de découvrir ce site qui permet de comprendre les ressorts profonds des événements, dans bien des domaines : environnement, politique, financier, économique, géopolitique, social, terrorisme etc. Je vous conseille de lire ce site, de l'approfondir, pour connaître les coulisses de tout ce qui se passe. Et de tout ce qui se trame contre nous, en définitive.

    J'ai sélectionné un article à votre intention, et chaque article renvoie à différents sites. Prenez le temps de lire : Votre vision du monde sera changée. Et c'est indispensable, aujourd'hui !

    Bonne découverte, votre Eva


    http://deconstruire.babylone.over-blog.org




    Vendredi 7 septembre 2007

    Jusqu'à présent, j'utilisait ce lien :  Les intégristes que Washington a soutenus, mais il est nécéssaire de completer ces informations. J'essaiera d'etoffer son contenu le plus regulièrement possible (c'est fait aujourd'hui, restent à travailler les relations Us avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan, et les rôles joués en Egypte et en Palestine, abonnez vous à la newsletter pour être au courant des suites de cet article).

    Des dirigents américains reconnaissent avoir armés les moudjahidines en Afghanistan (voir plus bas). Les anciens "combattants de la libertés", devenus plus tard part de l' "axe du mal", sont au coeur de la nebuleuse terroriste en guerre avec nos démocraties occidentales. Ou plutôt avec les démocraties qui dérangent Washington ?

    Au 21e siècle, la période post-URSS, quand le "fondamentalisme musulman" remplace le "péril rouge", les groupuscules "terroristes" menacent les pays anciennements non-alignés. Si les milices d'extrême droites sont toujours à l'oeuvre en Amérique latine, l'orient et l'europe balkaniques sont destabilisés par des groupes terroristes formés principalement en Afghanistan.

    C'est le cas notamment au Yemen, en Algérie,

    L'Afghanistan

    On peut lire sur Wikipedia :
    Au cours de la guerre froide, les États-Unis, via la CIA, ont dépensé 2,1 milliards de dollarsmoudjahiddin. durant les dix ans de la guerre d'Afghanistan, pour alimenter la résistance antisoviétique incarnée par les

    Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a affirmé en janvier 1998 que c'est « le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul », six mois avant l'intervention des Soviétiques (Le Nouvel Observateur, 15-21 janvier 1998, p.76) avec pour objectif d'entrainer l'Armée rouge dans le « piège afghan ».

    Guerre d'Afghanistan (1979)  

    Bin Laden au service de la CIA

    En 1979, il est approché par le prince Turki Al Fayçal, alors chef des services secrets de l’Arabie saoudite (de 1977 à 2001), actuel ambassadeur d’Arabie saoudite à Londres, et fils de l’ancien roi Fayçal ben Abdel Aziz Al-Saoud (de 1964 à 1975). À l’époque, l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS vient de commencer. Le recrutement de militants islamistes internationaux débute. Ce mouvement est soutenu notamment par l’Arabie saoudite qui y voit une possibilité de diffusion du wahhabisme, le Pakistan qui se verrait à terme à la tête d’une future internationale islamique et les États-Unis qui y voient un moyen de prêter main forte aux moudjahiddins d’Afghanistan en lutte contre l’envahisseur soviétique.

    Le prince saoudien Turki lui demande d’organiser le départ des volontaires pour l’Afghanistan et leur installation à la frontière pakistanaise.
    http://mecanopolis.wordpress.com/category/isi/


    Les officiels ennemis d'aujourd'hui sont en fait des amis de longue date, les "combattants de la liberté" qui faisaient la guerre contre l'URSS. Pendant la guerre froide, la justification de ce mic-mac était toute trouvée : il s'agissait de combattre le communisme. Tout comme la real politique commande de soutenir des dictatures en amerique du sud, on soutient des groupes militaires musulmans plutôt extremistes en orient. D'où le soutient aux talibans (et à Ben Laden qui opère à l'epoque plus ou moins officielement pour la CIA).


    Avec le soutien des USA, le milliardaire saoudien finance les « Moujahedinne » pour épuiser l’URSS. La firme pétrolière US Unocal soutient activement la prise de pouvoir des Talibans pour favoriser son projet de pipeline vers l’Océan Indien.

    De 1994 à 1997,Washington arme à nouveau les Talibans, formés par le général pakistanais Nasrullah Babar avec aide US et saoudienne. L’Afghanistan produit 80% de l’héroïne qui fournit le marché européen. Les Talibans prélèvent entre 15 et 20% de taxes. Les USA ferment les yeux.

    Note pour plus tard : le Pakistan et l'Arabie saoudite alliés des USA.


    Trafic d'opium

    Comme en Amérique du sud, on retrouve le marché de la drogue. A l'époque la cocaïne servait au financement des contras nicaraguayens,  en orient l'opium est depuis longtemps au coeur des conflits. 

    Economie des drogues illicites et conflits en Afghanistan.

    " Guerre contre la drogue ", Une arme de l'Etat et un instrument de contrôle social

    Mais cette étrange histoire ne s'arrête pas avec la chute de l'URSS. Au début des années 1990, l'Afghanistan sert de centre d'entrainement et de formation pour tous les mouvements terroristes. A chaque fois que cela était nécéssaire des combattants étiquetté "djihad" étaient disponibles pour servir les interêts US.

    En Algérie

     

    1991 - Algérie : Le FIS approché par les Américains

    Au moment où il s’approche du pouvoir, en 1991, le FIS algérien est approché par les services US. Composée d’anciens de l’Afghanistan (formés par la CIA), l’organisation terroriste intégriste GIA sème la mort pendant des années.


    On peut lire aussi ceci dans un article qui essaye de s'interoger sur comment peut-on bien definir le terroriste. L'article est loin d'être parfait, mais il livre quelques information interessantes.

    En ce qui concerne la remarque de Munier sur l’Algérie, à savoir la création par la sécurité militaire de groupuscules terroristes coupables de crimes barbares mis sur le compte du GIA, il y aurait sans doute beaucoup à dire. Cet argument, que l’on peut lire tel quel d’un bout à l’autre de notre presse, semble pour une bonne part relever de l’intox. On passe généralement sous silence le fait que les services occidentaux font preuve d’une étonnante mansuétude vis-à-vis des véritables terroristes. Depuis des années, les maîtres du monde et leurs assistants européens s’efforcent de renverser le régime algérien (pétrole) et n’ont aucun scrupule à utiliser les égorgeurs islamistes pour parvenir à leurs fins, comme ils l’ont fait dans d’autres pays, à commencer par l’Afghanistan. Corruption aidant, ces égorgeurs ont eux-même infiltré l’appareil d’Etat algérien, de sorte qu’il se trouve toujours quelqu’un pour fermer les yeux quand ils agissent ou pour les avertir à temps quand l’armée prépare une opération contre eux. En ce sens il y a bien complicité entre les islamistes et une partie du pouvoir, mais pas comme l’entend Gilles Munier. En l’occurrence, le régime algérien, aussi mauvais et aussi peu “démocratique” soit-il, est moins coupable que victime. La confusion qui règne à propos de l’Algérie est voulue et soigneusement entretenue par les médias ; il est difficile de ne pas tomber dans le piège.

    Terrorisme pour les nuls

     

    Au Yemen

    Entre 1990 et 1993 se déroula un processus d’unification entre le Nord et le Sud. Le Nord-Yemen était un Etat où le mot démocratie n’avait guère de sens et d’économie capitaliste dépendante. Le Sud se définissait comme un Etat national, démocratique à orientation socialiste. Il était dirigé par le Parti socialiste yéménite. Ce parti est composé de militants nationalistes formés dans la lutte contre le colonialisme britannique et de militants marxistes. Le processus de fusion n’allait a priori pas de soi. Mais la situation s’aggrava quand les dirigeants du Nord ne respectèrent pas les engagements pris, quand des cadres et des militants du PSY furent assassinés. Dans ce contexte certaines décisions, notamment celles découlant des privatisations, provoquèrent une crise économique. C’est alors qu’émergea un nouveau parti : le parti yéménite de la réforme ou Islah. C’est sur ce parti que s’appuyèrent les dirigeants du Nord pour tenter d’isoler le PSY. Qu’importe que le Islah soit d’orientation islamiste dans le genre des Frères musulmans égyptiens. Qu’importe qu’il ait le soutien de l’Arabie séoudite et de la CIA ou que son fer de lance soit, ici aussi, des anciens d’Afghanistan.
    Quand l’anticommunisme fait des féodaux intégristes les héros de l’Occident

    En Bosnie

    1992 - Bosnie L’intégriste Itzebegovic, pion au service des USA
    Dès 92, les intégristes musulmans - Alija Itzebegovic en tête – sont poussés à exiger la sécession d’avec la Yougoslavie. La Bosnie entre en guerre. Richard Holbrooke, porte-parole des USA : « Nous soutiendrons par tous les moyens les musulmans bosniaques »


    On rejoint ici la problématique de l'article sur le Kosovo et la guerre en Bosnie, quand il s'agit d'évincer un dirigeant musulman plutôt modéré et prêt à négocier une paix qui n'arrange en rien l'occident, par le très dangereux Itzebegovic. Qui sera armé et aidé lui aussi de combattant afghans à qui l'on aura fournit les papiers et les armes nécéssaires.

    La CIA mène constamment la danse et se sert des prétendus djihadistes pour imposer l'hégémonie américaine et la privatisation de l'économie mondiale.

    Est-il étonnant dès lors qu'un journaliste allemand Juergen Elsaesse,  finisse par découvrir  une origine bosniaque aux attentats du 11 septembre, dans un livre passablement méconnu : "Comment le Djihad est arrivé en Europe"

    Or, tant le profil de l’auteur du livre (un journaliste d’investigation respecté) que celui de l’auteur de la préface (un ancien ministre de l’intérieur français) devraient permettre d’établir un minimum d’intérêt et de confiance...
    Très succinctement, nous pouvons dire que dans son long travail d’investigation, l’auteur a essayé de prouver le lien existant entre les guerres dans les Balkans et les attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, en remontant la piste des kamikazes du 11 septembre, il est arrivé directement en Bosnie où les moudjahidin sont recrutés et entraînés par les services secrets occidentaux, la CIA en tête....
    Quand Jean-Pierre Chevènement et le FBI jouent aux "conspirationnistes"...

    Ce livre est une bombe :

    L'alliance " afghane " entre les États-Unis et les moudjahiddin a écrit une nouvelle page de son histoire dans les Balkans, et il n'y a rien d'étonnant à ce que les plus importants suspects du 11 septembre y aient vécu leur baptême du feu (chapitre 1). La Bosnie-Herzégovine, en particulier, réunissait de bonnes conditions, de par son histoire, pour l'ouverture d'un front du Djihad (chapitre 2). Mais ce n'est que grâce aux influences occidentales que les courants musulmans modérés, qui y détenaient le pouvoir, ont pu être écartés au profit des partisans de la Guerre sainte (chapitre 3). Dans cette évolution, Vienne a joué le rôle central de plaque tournante du trafic d'armes ; c'est dans cette ville que ben Laden a obtenu le passeport bosniaque en 1993 (chapitre 5). Les djihadistes ont perpétré d'effroyables actes de barbarie au cours de cette guerre qui a duré trois ans (1992-1995) - dont quelques-uns des massacres qui ont été attribués aux Serbes (chapitre 6). Et pourtant, le poids militaire des guerriers de Dieu était faible jusqu'à l'élection de William (" Bill ") Clinton à la présidence des États-Unis en 1993, cependant que leur équipement s'organisait grâce à l'Iran, l'ennemi de toujours (chapitre 7). Les services secrets américains ont vigoureusement bâillonné les officiers des Nations Unies qui critiquaient ces entorses à l'embargo international sur les armes (chapitre 8). L'entreprise mercenaire MPRI y a joué un rôle prépondérant sur mandat du Pentagone (chapitre 9) avant de prendre le contrôle de l'armée bosniaque dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu de Dayton en 1995 (chapitre 10). Au lieu d'écarter les guerriers de Dieu, comme l'expliquent les légendes dorées de Washington, MPRI a engagé les combattants les plus capables et les a formés en Albanie, qui était à l'époque sous la coupe des hommes de confiance de ben Laden (chapitres 11 & 12) et les a envoyés en renfort du mouvement terroriste albanais UCK au Kosovo et en Macédoine (chapitre 13).

    Une bonne partie de ces activités ont été financées par le truchement d'organisations humanitaires américano-saoudiennes dans lesquelles ben Laden ne jouait qu'un rôle secondaire (chapitre 14). Plus généralement, on peut se poser la question de savoir si al Qaïda existe bel et bien ou si ce n'est pas un concept de propagande qui fait partie de la politique étrangère américaine, puisque plusieurs des terroristes en chef sont fortement soupçonnés de travailler aussi pour les services secrets occidentaux (chapitre 17). Cela concerne aussi les principaux suspects des attentats du 11 septembre (chapitre 18), et en particulier les deux cerveaux présumés de l'affaire (chapitre 19).

    Résumé du livre "Comment le Djihad est arrivé en Europe" , sur le
    site de Juergen Elsaesser.

    Alors des livres sur M. de Naggy Bosca ou sur Marie-Ségolène, vous en trouvez sur tous les étalages. Leurs vies, leurs chiens, comment ils font la cuisine. En revanche le livre préfacé par Jean Pierre Chevenement sur un sujet international brulant est édité à 6000 exemplaire ! Dépéchez vous de l'acheter, il est bientôt introuvable.

    La guerre en Tchétchénie

    Les principaux leaders rebelles en Tchétchénie, Shamil Basayev et Al Khattab, ont reçu leur formation militaire et idéologique dans des camps d'entrainement financés par la CIA en Afghanistan et au Pakistan. Selon Yossef Bodansky, directeur du US Congress's Task Force on Terrorism and Unconventional Warfare, la guerre tchétchène fut planifiée durant un réunion secrète de Hizb Allah, tenue en 1996 à Mogadishu, en Somalie. 21 De nombreux cadres supérieurs des Services de renseignement iranienne et pakistanaise, ont participé à cette réunion, à laquelle Oussama bin Laden était également présent. Le rôle de la ISI pakistanaise dans la guerre civile en Tchétchénie « va beaucoup plus loin que l'approvisionnement des Tchétchènes en armes et en expertise : les Service de renseignement pakistanais et ses mandataires islamiques radicaux sont en réalité ceux qui dirigent cette guerre ». 22

    Le principal oléoduc russe traverse la Tchétchénie et le Daghestan. N'eut égard aux condamnations de pure forme du terrorisme islamique par Washington, les bénéficiaires indirects de la guerre tchétchène sont les géants pétroliers anglo-américains luttant pour le contrôle des ressources pétrolières et des oléoducs dans le bassin de la mer Caspienne.


    Lire la suite :

    Qui est Oussama ben Laden ? 
    Michel Chossudovsky
    Centre de recherche sur la mondialisation (CRM)
    Professeur de sciences économiques, Université d'Ottawa 


    La Guerre en Irak

    La coalition arme les rebelles

    Extrait d'un article du quotidien britannique The Independent qui raconte comment les USA "égarent" 200 000 armes en Irak.

    Some 190,000 assault rifles and pistols supplied by the US to Iraqi security forces in 2004 and 2005 have gone missing, according to a report issued here yesterday, and may have fallen into the possession of insurgents.

    The embarrassing disclosure, by the watchdog Government Accountability office (GAO), means that the Pentagon does not know what happened to roughly a third of the arms it has provided to train and equip Iraqi forces - an effort whose success is crucial to restoring some semblance of order in the country.

    The "lost" arms include 80,000 pistols as well as an estimated 110,000 of the Soviet-made AK-47 assault rifles, many of them originating in eastern Europe, especially the former Yugoslavia. A recent Amnesty International report claims that, in 2004 and 2005, more than 350,000 AK-47s and similar weapons were removed from Bosnia and Serbia by private contractors working for the Pentagon and sent to Iraq, with the approval of local Nato and European commanders.

    Pentagon admits 190,000 weapons missing in Iraq


    J'ai eu la même surprise que vous en selectionnant cet extrait. La majorité provient de Bosnie, où opèrent de "private contractors" qui achetent (après avoir vendu ? de nombreuses sources indiquent que Washington a armé les combattants musulmans d'Itzebegovic pendant l'embargo sur les armes à destination de la Yougoslavie) des armes sur place.

    Est-il possible qu'une armée fournisse ses propres ennemis en temps de guerre et que celà provoque si peu de réactions ? D'autant plus impressionant quand on apprend comment sont traités ceux qui essayent d'aider.

    Il pensait faire son métier d'intendant quand il avait dénoncé, d'abord à sa
    hiérarchie, puis, ne voyant rien changer, au FBI les trafics de fusils
    mitrailleurs, de mines anti-char et de mortiers qui se déroulaient sous ses
    yeux. "Les armes étaient vendues contre du cash, sans aucun reçu,
    ouvertement. Des gens venaient se servir comme au supermarché, il y avait
    des insurgés irakiens, mais aussi des soldats américains, des agents du
    Département d'Etat ainsi que des employés irakiens de l'ambassade et des
    employés des ministères. Certains venaient s'équiper pour leur protection
    personnelle, d'autres venaient acheter un souvenir, d'autres pensaient faire
    du profit en revendant les armes au marché noir, tant en Irak qu'aux
    Etats-unis... enfin il y avait carrément des unités terroristes qui venaient
    faire leur marché dans nos stocks. . .

    Vance en avait parlé à ses supérieurs qui lui avaient répondu qu'ils s'en
    occuperaient. Ne voyant rien venir, ne sachant pas vers qui se tourner en
    Irak, Donald Vance avait commencé à prendre des photos, à noter les allées
    et venues et à photocopier des documents. Profitant d'une permission à
    Chicago, il était allé voir le bureau local du FBI et avait tout déballé. "A
    mon retour en Irak, ils m'attendaient à l'aéroport. On m'a embarqué pour 97
    à Camp Cropper, une ancienne prison militaire en dehors de Bagdad qui avait
    hébergé Saddam Hussein. Personne, pas même ma famille ne savait où j'étais,
    on m'avait classé dans la catégorie des détenus particulièrement dangereux."
    Emprisonné pour avoir dénoncé corruption et trafic d'armes en Irak

    Il ne s'agit pas d'incompétence, mais d'un réel effort de maintenir le chaos en Irak. Pourquoi ?

    Le maintien du prix du petrole certainement. Mais ne commetons l'erreur de nous arreter à ce point de vue mercantile. Même si le contrôle de l'or noir reste l'un des meilleurs outils de comprehension de la politique américaine (oléoduc en Afghanistan, en Yougoslavie, empechement de l'eurodollar en Irak, petrole du Soudan, ... ).

    Le problème, c'est que les differentes explications abondent, difficile donc de se faire une opinion.

    UMP proche de l'extrême droite, 
    Alexandre Del Valle, dans son article De la stratégie pro-islamiste des Etats-Unis au « paradigme du 11 septembre », chronique d'une liaison dangereuse annoncée…, évoque la mise en place d'une "ceinture verte" servant au "containment" de la Russie, contre laquelle Washington met tout en oeuvre, afin d'éviter qu'elle ne redevienne une superpuissance. Je ne partage pas toute son analyse, mais la stratégie anti-russe est elle évidente. L'auteur évoque aussi le maintien sous tutelle de l'Europe, en l'empechant d'adopter une politique continentale eurasienne.

    Jared Israel, comprend cette guerre en Irak comme une alliance officieuse avec l'Iran.  L'Irak dirigée auparavant par les sunnites, revient entre des mains shiites. Il note plusieurs collusions d'interêts entre l'Iran et les USA, entre autre : bombardement de dissidents, promotion de l' "islam radical", ... L'Irak libéré de Saddam Hussein reviendra probablement à des proches de l'Iran. Il cite
    Hamid Karzaï, installé par W. Bush à la tête de l'Afghanistan, qui affairme n'avoir aucun problème avec l'Iran.  Ici encore la guerre larvée contre la Russie est un point important.

    As we predicted, the U.S.-led Empire did not take over Afghanistan in order to eliminate Islamic fundamentalist rule there; rather, the fundamentalists were tamed. To what end? So that Afghanistan could be made an effective base from which fundamentalist movements could be fostered all over the Caucuses and Central Asia, thus weakening Russia, China and India. [4B]

    But to do that most effectively, the U.S. needs the cooperation of Iran.

    Iran is Working with the US in Iraq


    Du coup ce tapage mediatique sur la guerre contre l'Iran ne serait qu'une intox ? C'est possible mais la position va-t-en guerre de Kouchner aujourd'hui même contredit un peu cette position. Il se pourrait plutôt que Washington remodèle tout le moyen orient par la force, usant des terroristes pour destabiliser et/ou justifier une intervention, et du bombardement massif quand il s'agit de transformer un pays en champ de bataille.

    Nous verrons.


    Al-Qaeida 

    Al-Qaeida, concept de propagandes ? Seule l'évidence nous empêche de le voir. C'est aussi la thèse d'un officier français, Pierre Bunel, qui écrit cet étrange article : La naissance d’Al Qâeida, dans lequel vous apprendrez qu'Al-Qaeida signifie "la base", dans le sens base militaire ou base chimique (l'opposé de l'acide), mais surtout la base de données. Bonne lecture, c'est l'une des choses les plus surprenantes lue sur le sujet.

    Pour faire la guerre dans les pays occidentaux, il faut d'une manière ou d'une autre retourner l'opinion pour qu'elle l'accepte. Ou du moins qu'elle croie l'avoir accepté, c'est à dire que l'opinion pense que la majorité du pays est plutôt d'accord. Du coup il faut un acte fondateur, comme le 11 septembre, l'incendie du Reichstag, Pearl Harbour, l'assassinat de l'archiduc, etc. 

    La Guerre contre le terrorisme est dirigée contre nous.

    De plus le terrorisme est une action clandestine utilisée pour renverser ou mettre la pression sur les gouvernements recalcitrants. Comme la guerre en françafrique ou en USAfrique ou en Chinafrique. Mais aussi on l'a vu pour mettre sous pression l'Algérie, ou faire exploser la Yougoslavie. C'est dur de faire face au pouvoir de la mondialisation, et à un moment ou un autre, je pense que tout le monde craque.

    Pour imposer des lois liberticide et un contrôle permanent, c'est pareil. Quelques cambriolages et un peu de banlieue ne suffisent pas à persuader un pays d'abandonner ses libertés. Il faut un vrai climat d'insecurité, il faut une menace, après la chute de l'URSS, il fallait la menace terroriste. Comme la crise de la vache folle à imposer la traçabilité animale, avec etiquetage électronique, la crise globale va finir par imposer l'etiquetage humain, qui d'ailleurs a déjà commencé (voir
    RFID et Puce Verichip). 

    Du coup on se rend bien compte que la guerre contre le terrorisme, l'islamophobie, et la croyantophobie en général repose sur du vent. Ce que je veut dire par là c'est que les musulmans, comme les chretiens et les juifs aspirent à la paix. Chalom, Salut, Salam. C'est très clair dans les écritures. Tout le monde aspire à voir ses enfants grandir, manger, rire. En revanche nous aspirons aussi à la justice, à la vérité et à la liberté. C'est très très loin de la de la demi paix en zone haute sécurité que nous propose l'occident.

    Le choc des civilisations, c'est du vent. Les puissants s'entendent entre eux, les violents pareil. Seules les peuples sont amenés à se haïr par un jeu machiavelique. C'est Satan, le serpent, l'antique dragon, qui à cause de son orgueil, et par le moyen du mensonge, provoque des guerres en promettant l'immortalité à une poignée de puissants. Par la peur de la mort et de l'autre, l'étranger, ils entrainent derrière eux toute l'humanité dans la guerre.

    Refusez d'obeir, refusez de penser comme eux ! en Yougoslavie et maintenant en Irak.

    Depuis le 11 septembre les démocraties occidentales sont sous le coup de lois "sécuritaires" rendues nécéssaires par l' "attentat" du 11 septembre. En France vigipirate marque les mentalités, et il devient difficile de laisser son sac sur son siège de train en allant au toilettes. La police en revanche devient de plus en plus agressive.

    Nous recenserons ici des articles traitant des mouvements terroristes dans différents pays.
     

     

    par Antoine, dans démystification

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    lundi 21 avril 2008


    Ceci est l'un des blogs d ' Adriana Evangelizt. 
    Il est présenté ainsi :


    Mise en place d'une dictature mondiale.

    Il est très sobre,  mais très explicite.

    Le monde n'est pas comme on l'imagine.

    Des forces opaques, puissantes, agissent
    en sous-mains.

    Ce n'est pas de l'anticipation, c'est la réalité.

    Ce blog permet d'en découvrir les mécanismes profonds.

    A connaître !  Bonne découverte...

    Eva

    http://irakgenocide.site.voila.fr/dictature_mondiale.htm

    ____________________________________________


    Nous avons mis en place quelques sites avec des liens et des articles pour éclairer le monde et ouvrir les consciences...

     

    Voir :

    BUSH DANGER

    LES HOMMES DANGEREUX

     

    Une dictature mondiale est en train de s'installer. En 2000, Bush a été installé au pouvoir grâce à un coup d'état
    organisé par des manipulateurs qui oeuvrent dans les coulisses du Pouvoir depuis des décennies. Nous citerons
    Bush père, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowicz, John Aschcroft... entre autres.

     

    Bush est une marionnette comme le fut Reagan, un président fantoche qui ne possède pas une intelligence
    suffisante pour occuper la place où l'on hissé quelques individus maffieux afin de parvenir à leur fin et servir leurs
    ambitions. Ce sont tous des affairistes. Ils ont financé les deux campagnes de Bush afin d'avoir les mains libres
    pour continuer leur trafic meurtrier. Mais surtout,
    le 11 septembre est leur oeuvre...

     

     Sous prétexte d'apporter la Démocratie et la Liberté en Irak, Bush, l'infatué de Dieu mais plus sûrement du Diable,s'est arrogé le droit d'envahir un pays pour le piller et massacrer sa population.

     

     

    Nous assistons là à un génocide et à une mise à sac sans pareille et sans commune mesure. L'armée US
    commet mille exactions sous prétexte de mettre fin au "terrorisme" orchestré par des insurgés. Nous traduirons
    le mot "terrorisme" par
    RESISTANCE A L'OCCUPANT. Le peuple lutte pour retrouver une liberté qu'il n'a certes plus depuis que l'envahisseur américain a posé les pieds sur le sol irakien. Il est encore moins libre que lorsque Saddamn Hussein était au Pouvoir.

     


    Le massacre qui a eu lieu a Falloudja a causé la mort de plusieurs milliers de civils. La soldatesque a utilisé le napalm, l'uranium appauvi et le phosphore blanc. Voir notre article REQUIEM POUR FALLOUDJA. Les blessés ont été achevés ou ont agonisé durant des heures interminables avant de mourir. Les hôpitaux ont reçu l'ordre de ne pas accueillir les blessés pour la sécurité du personnel hospitalier. Aucune ONG n'était autorisée à pénétrer dans la zone où se déroulaient les combats et les journalistes ont été également interdits d'accès. La population civile était pilonnée au même titre que les "insurgés". En fait de reconstruction, Halliburton et ses filiales maffieuses distribue plus de 100 000 repas par jour à la soldatesque alors que le peuple irakien meurt littéralement de faim, n'a plus d'eau potable, ni d'électricité. Les hôpitaux, mosquées et écoles ont été soigneusement pilonés condamnant les malades à mourir. Les habitants ont été obligés de fuir les villes pour se réfugier dans le désert. Voilà la réalité que l'on vous masque et voici la Charte de l'ONU qui devrait veiller au bonheur des hommes... quelle foutaise ! Le malheur de tous ces innocents est notre malheur. Nous avons donc sélectionné quelques articles qui vous aideront à comprendre le danger que représente le gouvernement Bush. Il est de notre devoir de lutter contre l'ingérence de ce pays dans notre monde.

    Nous n'avons pas élu Bush, il n'est pas notre président.

    Et nul ne peut nous obliger à accepter des teneurs de rênes
    qui ne veulent
    en aucun cas le bonheur des hommes.



     
    Une série d'articles pour mieux comprendre :

    Le nouveau visage du monde par Ignacio Ramonet

    Le massacre des musulmans

    Trucage des élections en 2000

    11 Septembre : Espionnage israélien aux USA ?

    La stratégie sioniste

    Richard Perle l'instigateur de la guerre en Irak

    Le programme des faucons pour 2004

    Le crime du 11 septembre

    Pourquoi la guerre en Irak

    Fabrication de la guerre contre l'Irak

    Une politique criminelle

    Le mensonge des armes de destruction massive

    Les mensonges de Bremer

    La feuille de route de l'empire

    Leo Strrauss, inspirateur des rapaces de Bush

     

    LE RACISME : PRELUDE A DES CRIMES DE GUERRE comment sont considérés les irakiens en particulier et les musulmans en général

    LES VINGT MENSONGES DE BUSH sur l'invasion de l'Irak

    Huit légendes sur l'Irak

    DES SANCTIONS QUI TUENT 12 ans d'embargo, plus d'un millions de morts

    Sept jours en Irak... un constat accablant avant l'attaque de Bush

    UNE AGRESSION ILLEGALE, DESASTREUSE ET RATEE en Irak

    Mensonges sur l'Irak

    Le lien entre Al Qaïda et Saddam Hussein reste introuvable

    DES MERCENAIRES EN IRAK  

    Le Monde et les nouveaux mercenaires

    Nouveaux mercenaires en Irak

    La coalition des mercenaires

    Sociétés militaires privées dans le chaos irakien

    J'ai honte de ce que nous avons fait en Irak

    Moi, un marine tueur de civils

    Fuite des américains... après l'élection de Bush

    Falloudja, ville irakienne assassinée

    Comment les américains ont assassinés une ville, Falloudja la Vérité

    L'humiliation des journalistes... pas de témoins

    Allawi a abattu six personnes

    Les sévices aux détenus irakiens

    Les commandos secrets de Ronald Rumsfeld

    Abou Graib

    Le pillage de l'Irak

    Neuf milliards volés aux irakiens

    Vandalisme en Irak, berceau de la civilisation

    L'IMPOSSIBLE BILAN  Le nombre de civils irakiens tués par les mercenaires et soldats est impossible à établir...

    LE CADEAU DE LA GUERRE de Jean BRICMON

    LES ESCADRONS DE LA MORT DE BUSH comment le Peuple irakien est massacré

    LA DEVASTATION meurtres en tous genres, pilonnages des maisons, destruction des infrastructures... l'horreur.

    L'ARRESTATION DE SADDAM HUSSEIN  ou la coopération avec Israël et la manipulation

    La disparition des preuves

    FRANCHIR LE RUBICON ou comment Cheney et sa clique ont fait le 11 septembre

    11 SEPTEMBRE  animation  à voir absolument pour comprendre la duperie du crash sur le Pentagone

    LE PENTAGATE  le livre de Thierry Meyssan sur le Réseau Voltaire

    11 septembre A L'OMBRE DU CRIME D'ETAT par Romain Guer

    Les profiteurs de guerre... Halliburton et cie

    L'industrie d'armement américaine gagne gros

    Les hommes dangereux qui manipulent Bush

    Les marionnettistes de Washington... qui tire vraiment les ficelles ?

    Jay Garner le commandement de l'Irak au mains d'un pro-israélien

    Jinsa, CSP et autres lobbies and think thank

    La famille Bush et l'holocauste de nombreux liens sur Hitler et la famille Bush

    Elections suspectes en 2000 ou comment Bush n'a pas été élu par le Peuple...

    Chronique d'une fraude annoncée le trucage des élections de 2004 pire que celle de 2000

    BUSH OU APOCALYPSE SOON... élections 2004, même les morts ont pu voter

    TRUCAGE ELECTION 2004 Tout un tas d'articles pour mieux comprendre...

    Le système électoral en question

    Elections, des questions...

    LE CONTRÔLE MILITAIRE DEL A PLANETE ou la similitude entre le régime d'Hitler et celui de Bush

    COLLABOS similitude encore

    USA ET ISRAËL leurs services secrets commettent des attentats en Irak pour justifier l'occupation

    Israël, le désengagement ne mettra pas fin à l'occupation... similitude de l'occupant avec l'Irak

    L'affaire Nick Berg

    Mais malheureusement, il n'y a pas qu'en Afghanistan ou qu'en Irak que les gouvernements américains s'ingèrent et sèment le désastre...

    Du pire empire ou comment naquit Guantanamo à Cuba

    Ecole des Amériques ou l'apprentissage de la torture

     La Militarisation des corridors de pipelines en Amérique latine

    La Militarisation des corridors de pipelines en Colombie

    En Colombie aussi, la guerre pour le pétrole

    Les raisons de la guerre en Afghanistan Pourquoi Bush a-t-il envahi ce pays ?

    La seule victoire en Afghanistan est celle de l'opium

    Bophal, quand les américains sèment la mort et s'en lavent les mains

    Crimes et exactions en Afghanistan, un rapport d'Human Rights Watch sur l'armée américaine

    GUUAM  qui manipule l'Eurasie ?

    En Colombie aussi, la guerre pour le pétrole

    Le scénario noir

    Ronald Reagan

    Un entretien Kissinger-Hammadi qui en dit long sur les menaces que représentaient déjà à l'époque Israël pour la paix... 17 septembre 1975... un ocument exceptionnel. Doc top secret. Leo Strauss



     

    LIENS ESSENTIELS POUR BIEN COMPRENDRE :

    WOTRACE Un site extraordinairement riche sur le Proche-Orient et les Conflits engendrés par le gouvernement Bush

    ALTERINFO Un site ami sur la politique du Moyen-Orient

    GEOSTRATEGIE Site ami sur le Proche-Orient

    INTERÊTS GENERAL INFO... des milliers de photos et des centaines d'articles sur la guerre en Irak...
    certainement le site le plus complet du Net... à visiter absolument, Frank Brunner fait un travail remarquable...

    RESEAU VOLTAIRE

    LES MAÎTRES DU MONDE... A LIRE ABSOLUMENT... GENIAL

    LES ANALYSES POLITIQUES DE DANIEL MARTIN

    L'EXCELLENT SITE ENTREFILETS

    L'INCONTOURNABLE MONDE DIPLOMATIQUE

    Du 11 septembre à l'Irak GUERRE ET TERRORISME

     GLOBAL RESEARCH le site de Michel CHOSSUDOVSKI

    STOP USA 


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    Samedi 19 avril 2008



    Voilà à quoi ressemble ce blog aux couleurs du monde :

    [!] | stratosƒeres | - localisation : moyen-orient


    j'aurais pu croire
    (5min)

    « Splendeur perdue de la civilisation musulmane.

    [...] Bernard Lewis souligne que la civilisation musulmane, des années 800 aux années 1800, grossièrement, a connu mille ans de gloire, de domination et de certitude. Ses qualités militaires lui permirent de conquérir, dès le VIIè siècle la Syrie, l'Égypte et l'Afrique du Nord, au Ixè la Sicile et l'Espagne, avant que son pouvoir ne s'étende vers l'Asie, la Russie, l'Europe orientale, se stabilisant dans l'Empire ottoman, immense et longtemps invincible. De génération en génération, les musulmans de ce temps de grandeur n'ont pas seulement pensé que leur religion intégrait et dépassait les versions anciennes du monothéisme auxquelles juifs et chrétiens demeuraient attachés en vain. Ils ont constaté les succès – militaires, commerciaux, politiques, scientifiques, culturels... - que l'Islam était alors en mesure de conjuguer et de renforcer. Celui-ci avait crée, dit Bernard Lewis, « une civilisation mondiale, pluriethnique, multiraciale, internationale et l'on pourrait même dire transcontinentale ».
    [...] Une puissance qui rend faible. Ce monde solidement établi, prospère, bien plus tolérant envers les minorités et les étrangers que ne l'était à la même période la chrétienté, était aussi un espace clos, enfermé dans la conviction de sa suprématie, pratiquement sans relations avec l'extérieur. Des sciences, héritées des Grecs et perfectionnées par des lignées d'astronomes, de médecins, de philosophes, on pensait avoir fait le tour. Des barbares du Nord, chrétiens arriérés et frustes, on n'avait rien à attendre ni à craindre. Les croisades avaient été repoussées. La bataille de Lépante, en 1571, dont on fit grand cas en Europe, était certes une défaite, mais n'avait pratiquement rien changé au cours de l'histoire. [...]
    [...] Les musulmans ne voyageaient presque pas vers l'Occident : vivre en terre infidèle leur était fortement déconseillé. Les sultans n'entretenaient pas d'ambassades fixes auprès des souverains étrangers. Des émissaires étaient envoyés pour une mission précise, rien de plus. Aucun savant n'étudiait les langues, les textes, les moeurs de l'Europe. Celle-ci comptait déjà bon nombre d'orientalistes. L'Empire ottoman n'avait pas d' « occidentalistes ».
    L'ouverture de l'Empire à la modernité occidentale fut longtemps retardée par sa certitude de lui être supérieure. Que des infidèles pussent mieux faire que les disciples de Mahomet avait quelque chose de choquant. Lorsqu'il apparut de manière éclatante que l'industrie, les sciences, les transports, les finances, les techniques, les arts, même, avaient changé de vitesse en Occident, il fallut envisager de se mettre à l'école des infidèles, situation jusqu'alors inconcevable.
    [...] On découvre ainsi la frontière entre la modernisation, qui fait apparaître à côté des objets techniques de nouveaux métiers (journaliste, avocat) mais n'entamerait pas l'identité fondamentale de l'Islam, et l'occidentalisation, qui menacerait de faire disparaître l'essentiel. Ce n'est pas un hasard si le statut des femmes est ce qui change le moins : il définit la limite que l'univers ancien ne peut franchir sans cesser d'être lui-même.
    [...] Quels que soient les arguments et les invectives, on ne saurait donner tort à Bernard Lewis quand il décrit les deux voies possibles qui s'offrent aujourd'hui au monde islamique. La première est le retour aux origines pures et dures de l'Islam contre une modernité jugée corruptrice. Le mal serait venu de l'abandon des règles coraniques les plus strictes. En les restaurant, on l'effacerait. Plus de charia, moins de maux... la seconde solution possible passe par la constitution effective d'États laïques, démocratiques, travaillant à l'égalité des sexes. Ce fut le chemin suivi en Turquie, au Xxè siècle, par Atatürk, devenu la bête noire des islamistes. »
     




    par Roger-Pol Droit, dans Le Monde 2, numéro 23, novembre 2002, p.164-166.

    "Combien de fois l'homme en colère nie-t-il avec rage ce que lui souffle son moi intérieur ?"

    Extrait de Les dits de Muad'Dib, par la Princesse Irulan.
    ~ Frank Herbert, Dune 


    chroniques-du-monde
     
     

    "Sderot et Gaza : deux adolescents témoignent.
    Quelques kilomètres à peine séparent la ville israélienne du territoire palestinien. Deux mondes différents qui vivent dans la même peur, comme le prouvent les témoignages receuillis par le quotidien israélien Maariv.

    Vu de Gaza – Mais où trouver du pain et de l'eau ?


    La vie est dure à Gaza. Il n'y a plus d'essence, le prix de la farine est aussi élevé que celui de l'héroïne. Et le lait, les médicaments, l'eau, même l'air sont hors de prix. C'est quelque chose qu'un ami avait annoncé et, pour dire la vérité, je n'avais pas voulu le croire. Quelques mois plus tôt, un autre proche de ma famille disait que tous les terminaux et les points de passage vers le monde extérieur allaient bientôt se refermer sur nous, et je n'avais pas non plus le croire. Un troisième ami avait dit que tout ce que l'on pourrait acheter pour les fêtes, ce seraient des bougies et des arbres pour se chauffer, si on en trouvait encore. Et ça non plus, je ne voulais pas le croire. Maintenant, en sommes-nous arrivés là ?
    Aujourd'hui, je ne sors plus de chez moi parce que je n'aime pas jouer avec ma vie. Tout ce que ces trois personnes avaient prédit est devenu réalité. Un voisin vient de vendre son lit pour pouvoir acheter de quoi manger pour lui et ses enfants. Une fille que je connais ne va plus à l'école. Elle dort la journée parce qu'elle a peur de la nuit noire.
    [...]
    À Gaza, les prix des aliments sont devenus impossibles. La miche de pain ne cesse d'augmenter, mais son poids diminue d'autant. C'est aussi le cas du bidon d'essence ou de la bonbonne de gaz. Dieu m'est témoin, on trouve de moins en moins de quoi se nourrir et la seule chose qu'on trouve encore en abondance, ce sont des gens au bord de la crise de nerfs. Ma grand-mère risque de mourir à tout moment parce que les rayons de pharmacie sont vides. Quant à la solidarité et à l'entraide, elles sont en train de disparaître. Les enfants de Gaza ne se plaignent pas spécialement qu'il n'y ait plus de chocolat ni de Coca-Cola. Ils se contenteraient largement de pain et d'eau. Mais où trouver du pain et de l'eau ?
    [...] C'est ça, Gaza. Nous ne sommes plus qu'une goutte d'eau dans la mer. Jusqu'à quand va-t-on mener cette vie ?

    Chadi Abdelaziz, 15 ans."

    Par le Maariv, quotidien de Tel-Aviv, extrait traduit par Courrier International pour son numéro 909 (3-9 avril 2008)

     

    en héritage
    (6min)

    « Sderot et Gaza : deux adolescents témoignent.
    Quelques kilomètres à peine séparent la ville israélienne du territoire palestinien. Deux mondes différents qui vivent dans la même peur, comme le prouvent les témoignages receuillis par le quotidien israélien Maariv.


    Vu de Sderot - Je ne souhaite à personne de vivre ici

    Quand je sors dans la rue, la seule chose à laquelle je pense, c'est où je pourrais bien me cacher lorsque les sirènes d'alarme retentiront. Je suis incapable de penser à autre chose. Chaque jour, la ville est frappée de plein fouet par des salves de Qassam [roquettes palestiniennes lancées depuis Gaza]. Et qu'on en reçoive trente ou une seule ne change rien à l'affaire. [...]
    Je me rappelle, quand j''étais petit, avant que les Qassam ne se mettent à pleuvoir, les rues étaient bondées, surtout le week-end. Aujourd'hui, Sderot est une ville fantôme. Le week-end, les rues sont vide. Depuis le début des tirs de roquettes, beaucoup de gens ont quitté la ville [on estime que 2500 des 20 000 habitants ont fui Sderot ces douze derniers mois]. C'est sans doute ce que les Palestiniens espèrent obtenir : que toute la ville se vide de ses habitants. [...]
    Malgré tout, petit à petit, les Qassam deviennent de la routine. Pendant ce temps, notre Premier Ministre ne fait rien qui puisse nous aider. Parfois, j'ai l'impression que Sderot, ne fait tout simplement pas partie d'Israël ou qu'on nous a peut-être oubliés. Le gouvernement se contrefiche de ce qui nous arrive. Les ministres parlent beaucoup mais ne font rien. C'est bien beau de les voir venir ici pour nous encourager et soutenir les enfants de Sderot, mais je me demande franchement à quoi ça sert.
    Pourtant, si on me propose demain de quitter Sderot, je n'accepterai pas. C'est ici que je suis né et que j'ai grandi. [...]
    J'aime ma ville et, malgré les Qassam, je m'efforce de continuer à jouer au basket-ball, au football et au tennis. Je sors même avec des copains. [...] Bon, c'est sûr que nous préférerions vivre comme tous les autres enfants, mais la vie est ainsi faite. Maintenant, je voudrais dire quelque chose à ceux qui veulent nous aider financièrement. Ne le faîtes surtout pas. L'argent n'arrive pas aux habitants. »

    Alex Stiris, 16 ans."

    Par le Maariv, quotidien de Tel-Aviv, extrait traduit par Courrier International pour son numéro 909 (3-9 avril 2008)

     

    problème n°1: comment faciliter l'intégration des jeunes, qui ont évolué dans l'abandon le désespoir et la violence, dans la société ?
    localisation: Bychory, Kolin, Česká Republika
    solution: le centre de Bychory
    origine de la solution:

    « Bychory, la pension de tous les espoirs

    Le vaste bâtiment blanc, le complexe sportif et les écuries sont plongés dans un épais silence. Soudain, le retentissement d'une sonnerie dérange cette ambiance de château endormi. Les salles de jeux, les chambres, la salle à manger, le studio d'enregistrement, les salles informatiques comme les ateliers de peinture, de poterie et de menuiserie s'animent subitement. C'est l'heure de la récréation. Un petit groupe de filles et de garçons se pressent autour d'un gaillard de 44 ans qui passe dans le couloir ; pendus à ses basques, ils lui relatent frénétiquement les évènements de la matinée. Nous sommes dans un centre pour ados en difficulté de la commune de Bychory, près de Kolin [à l'est de Prague, dans le centre du pays], et la popularité qui entoure son directeur, Ales Bures, n'a pas l'air feinte. Cela malgré le fait que ce centre n'est pas épargné par les critiques qui visent pratiquement tout le système de protection de l'enfance en République tchèque. Les enfants qui ont passé des années dans ces établissements d'Etat n'ont aucune perspective de réussite : des statistiques récentes révèlent que la moitié des jeunes pensionnaires des orphelinats tchèques finissent entre les murs d'une prison. Alors, en ce qui concerne le centre de Bychory, ne parlons pas immédiatement d'un coup de foudre, mais d'une preuve qu'au milieu de cette impitoyable machine on peut créer un monde inspiré.
    [...] Mais peu importe ce qui les amenés ici. Ce à quoi le directeur tient par dessus tout, c'est que ces enfants se retrouvent dans un environnement de créativité. Bures sait de quoi il parle : il a lui-même été formé à l'école de la vie.
    [...] « Les enfants du centre connaissent mon histoire. Puisque, d'une certaine façon, eux aussi sont exclus de la société, ils sentent intuitivement que je sais de quoi je parle quand je les pousse à ne pas tomber pour cela dans le désespoir ou la violence. Je leur dis souvent que, pour y arriver, il faut de la volonté. »
    [...] Pour
    Ales Bures, le sens de son travail est clair. « Nous devons préparer les enfants pour le jour où ils partiront d'ici », affirme t-il, rappelant les problèmes notoires de l'assistanat. « L'échec relatif de nombreux centres réside dans le fait qu'ils créent autour des enfants une bulle de protection. Quand elle éclate, la crise est là, car une personne dotée d'une histoire traumatique et élevée cette façon ne sait plus comment avancer sans soutien. » Un des moyens d'apprendre aux jeunes le contact avec le « monde normal » est l'apprentissage de la gestion de l'argent. Les enfants du centre reçoivent de l'argent de poche, ils participent seuls à certaines sorties extrascolaires et doivent, à cette occasion, établir, puis respecter le budget de la journée. »


    par Jaroslav Formanek, publié dans Reflex [quotidien de Prague], et traduit ensuite par Courrier International, pour l'édition n°909 du 3-9 avril 2008, p.22.

    µrochąiŋ ąrrêT: dilemme du prisonnier

    la chroniQue '[rev]O[lutions]'

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    sur les traces...
    (5min)

    COULEUR BLEUE : Longtemps la couleur bleue a été déconsidérée. Les Grecs de l'Antiquité estimaient que le bleu n'était pas une vraie couleur. N'étaient perçus comme telles que le blanc, le noir, le jaune et le rouge. Il existait de surcroît un problème technique de colorant : les teinturiers et les peintres ne savaient pas fixer le bleu.
    Seule l'Égypte des pharaons considérait le bleu comme la couleur de l'au-delà. Ils fabriquaient cette teinte à base de cuivre. Dans la Rome antique, le bleu est la couleur des barbares. Peut-être parce que les Germains s'enduisaient le visage d'une poudre gris-bleu pour se donner un aspect fantomatique. En latin ou en grec le mot bleu n'est pas clairement défini, souvent assimilé au gris ou au vert. Le mot bleu lui-même sera donc issu du germanique « blau ». Pour les Romains une femme aux yeux bleus était forcément vulgaire et un homme aux yeux bleus brutal et stupide.
    Dans la Bible, la couleur bleue est rarement évoquée mais le saphir, pierre précieuse bleue, est la plus estimée.
    Le mépris du bleu perdure en Occident jusqu'au Moyen-Âge. Plus le rouge est vif, plus il est signe de richesse. Le rouge se retrouve donc dans les vêtements des prêtres, et notamment du pape et des cardinaux.
    Renversement de tendance : au XIIIe siècle, grâce à l'azurite, au cobalt et à l'indigo les artistes arrivent enfin à fixer le bleu. Cela devient la couleur de la Vierge. Elle est représentée avec un manteau bleu ou une robe bleue soit parce que la Vierge habite le ciel soit parce que le bleu était considéré comme un sous-noir, couleur du deuil.
    À cette époque les ciels sont peints en bleu alors qu'auparavant ils étaient noirs ou blancs. La mer qui était verte vire elle aussi au bleu dans les gravures.
    Sur un coup de mode, le bleu devient une couleur aristocratique, et les teinturiers la suivent. Ils rivalisent dans l'art de concocter des tonalités de bleu de plus en plus diversifiées.
    La « guède », plante utilisée pour confectionner le bleu, est cultivée en Toscane, en Picardie ou dans la région toulousaine. Des provinces entières se mettent à prospérer grâce à l'industrie du colorant bleu. La cathédrale d'Amiens a été bâtie avec les contributions des marchands de guède alors qu'à Strasbourg les marchands de garance, plante qui donne la couleur rouge, peinaient à financer leur cathédrale. Du coup les vitraux des cathédrales alsaciennes représentent systématiquement le diable en... bleu. On assiste dès lors à une véritable guerre culturelle entre les régions qui aiment le bleu et celles qui aiment le rouge.
    Lors de la réforme protestante, Calvin annonce qu'il y a des couleurs « honnêtes » : le noir, le brun, le bleu. Et des couleurs « malhonnêtes » : le rouge, l'orange, le jaune.
    En 1720, un pharmacien de Berlin invente le bleu de Prusse, qui permettra aux teinturiers de diversifier encore les tonalités de bleu. L'amélioration de la navigation permet de bénéficier de l'indigo des Antilles et d'Amérique centrale dont le pouvoir colorant est plus fort que celui du pastel.
    La politique s'en mêle : en France le bleu devient la couleur des révoltés républicains s'opposant au blanc des monarchistes et au noir des partis catholiques.
    Plus tard le bleu républicain s'oppose au rouge des socialistes et des communistes.
    En 1850, un vêtement lui donne ses dernières lettres de noblesse, c'est le jean, inventé par un tailleur, Levi-Strauss, à San Francisco.
    Actuellement, en France, la grande majorité des gens interrogés citent le bleu comme leur couleur préférée. En Europe, l'Espagne est le seul pays à préférer le rouge.
    Seul domaine où le bleu n'arrive pas à percer : la nourriture. Les yaourts en pots bleu se vendent moins bien que ceux en pots blancs ou rouges. Il n'y a pratiquement aucun aliment de couleur bleue.

    ~ Edmond Wells, Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu (par Bernard Werber) ~

    par jérémiah publié dans : histoire communauté 


    combałs | - peuple et localisation : san, kalahari desert, botswana

    save me
    (5min)


    « Les Bochimans toujours interdits de séjour sur leurs terres. »

    extraits d'un article paru dans Courrier International n°898 et tiré du quotidien « The Guardian », à Londres.

    « M'étant rendue à plusieurs reprises dans la réserve du Kalahari central, au Botswana, je peux voir la différence entre le mode de vie indépendant que les Bochimans (1) menaient autrefois et celui qu'ils ont aujourd'hui. En plusieurs vagues d'expulsion, échelonnées entre 1997 et 2002, le gouvernement les a chassé s de leurs terres ancestrales et placés dans des camps. [...]
    Même si le Kalahari est aride et inhospitalier, la région est d'une grande beauté. L'horizon est dégagé, et, la nuit, on peut voir les constellations les plus fabuleuses, qui ont toutes un nom dans la langue des Bochimans. C'est aussi le lieu où reposent leurs ancètres, ce qui revêt une très grande importance à leurs yeux. Autour des camps, il n'y a pas de vie sauvage : les terrains ayant été entièrement rasés, il ne reste plus rien. Les San (2) vivent dans de véritables camps de concentration, où sont entassés des milliers de personnes. Une femme de ma connaissance, qui est chamane, m'a expliqué qu'elle ne pouvait plus pratiquer les danses rituelles, car elle se trouve si loin des terres où résident les esprits de ses ancètres, qu'il lui est impossible d'entrer en communication avec eux.
    [...] Les ayant vus mener une vie autonome et heureuse sur leurs terres, j'ai eu du mal à leur rendre visite dans un environnement qui leur est aussi étranger que celui des camps. Ils n'ont rien à faire et vivent des rations d'aliments et d'eau qui leur sont fournies par l'Etat. Faute de pouvoir chasser, les hommes s'ennuient et sont déprimés. Coupés de tout ce qui a un sens pour eux, les San ont perdu leur autonomie. [...]
    En parlant avec des enfants, j'ai découvert en outre que l'enseignement ne leur était pas dispensé dans leur langue maternelle : ils se sentent perdus et malheureux dans cette école où
    on ne leur enseigne pas leur propre histoire. »

    Fiona Watson

    (1) ou 'Bosjesmans', nom donné par les européens et dérivé de l'anglais 'bushmen' : littéralement 'hommes de la brousse'
    (2) nom qu'ils se donnent eux-mêmes


    Malgré les dires du gouvernement botswanais qui prétend avoir voulu « favoriser le développement des San » en les chassant de leurs terres, tous sont convaincus que leurs véritables motivations sont les gisements de diamants, localisés près des villages Bochimans. En atteste la concession faite à une compagnie minière sud-africaine...
    Depuis 2002, la cour de justice bostwanaise a reconnu le droit ancestral des Bochimans à récupérer leurs terres. Mais, au mépris de ce verdict, tout est mis en oeuvre par les autorités pour empêcher ce retour, et aujourd'hui, rien a changé
    .

    par J.J.
    Par J.J.
    "Toi qui connais les souffrances que nous endurons ici, ne nous oublie pas dans tes prières."
    Inscription à l'entrée de l'aire d'atterissage d'Arrakeen (Archives historiques de Dar-es-Balat)
    ~ Frank Herbert, Les Hérétiques de Dune
    la chroniQue 'combał
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    Articles récents

     
    Par Eva R-sistons - Publié dans : Peuples
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    Samedi 19 avril 2008

     

     


    Bonjour

    Carter discute avec le Hamas : Je lis l'article sur nouvelobs.com, et voici où il renvoie :

     

     

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    Il renvoie au site d'Amnesty International (mais aussi à avene.fr que je vous présente dans les deux posts précédents) :



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ISRAËL ET TERRITOIRES OCCUPÉS

    État d'Israël

    Capitale: le gouvernement israélien a désigné Jérusalem comme capitale. Celle-ci n'est pas reconnue par les Nations unies; la plupart des gouvernements étrangers maintiennent leur ambassade à Tel-Aviv
    Superficie: Israël: 20770 km²; territoires occupés: 7630 km²
    Population: Israël: 6,8 millions; territoires occupés: 3,8 millions
    Chef de l'État: Moshe Katzav
    Chef du gouvernement: Ariel Sharon, remplacé par Ehoud Olmert le 4 janvier
    Peine de mort: abolie sauf pour crimes exceptionnels
    Cour pénale internationale: Statut de Rome signé, mais le gouvernement a déclaré qu'il ne serait pas ratifié

    Le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne était trois fois plus élevé qu'en 2005 en raison de la recrudescence des violences entre Israéliens et Palestiniens. Le nombre d'Israéliens tués par des groupes armés palestiniens a diminué de moitié. Plus de 650 Palestiniens, dont environ 120 enfants, et 27 Israéliens ont ainsi trouvé la mort. Les forces israéliennes ont soumis la bande de Gaza à des bombardements aériens et à des tirs d'artillerie. Israël a poursuivi l'expansion des colonies illégales et la construction du mur/barrière de 700 kilomètres sur des terres palestiniennes à l'intérieur de la Cisjordanie occupée. Les barrages installés par l'armée et les restrictions croissantes imposées par Israël à la liberté de mouvement des Palestiniens, ainsi que la confiscation par Israël des droits de douane collectés au nom de l'Autorité palestinienne, ont provoqué une détérioration importante des conditions de vie des Palestiniens des territoires occupés. La pauvreté, la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire, les problèmes de santé et le chômage ont atteint un niveau critique. Des soldats et des colons israéliens ont commis des violations graves des droits humains de Palestiniens, notamment des homicides illégaux, généralement en toute impunité. Des milliers de Palestiniens soupçonnés d'infractions liées à la sécurité ont été arrêtés par l'armée israélienne dans l'ensemble des territoires occupés; plusieurs centaines ont été maintenus en détention administrative. Comme les années précédentes, des objecteurs de conscience israéliens qui refusaient d'accomplir leur service militaire ont été emprisonnés. L'armée israélienne a commis des violations graves du droit international humanitaire, y compris des crimes de guerre, au cours de la guerre de trente-quatre jours qu'elle a menée en juillet et en août contre le Hezbollah au Liban. Près de 1200 personnes ont trouvé la mort à la suite des bombardements israéliens qui ont également détruit, en totalité ou en partie, des dizaines de milliers d'habitations et d'autres éléments d'infrastructure civils. L'armée israélienne a laissé dans le sud du Liban près d'un million de bombes à sous-munitions qui n'ont pas explosé et qui ont continué de tuer et de mutiler des civils après la fin des combats.

    Contexte

    Ehoud Olmert, qui assumait les fonctions de Premier ministre depuis la grave attaque cérébrale subie par Ariel Sharon en janvier, a occupé officiellement ce poste en avril. Avant les élections législatives de mars, il avait annoncé son intention de mettre en oeuvre unilatéralement un plan de « convergence » aux termes duquel Israël devait annexer des terres palestiniennes situées à l'est du mur/barrière de 700 kilomètres en cours de construction à l'intérieur de la Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et garder le contrôle de la vallée du Jourdain et de la frontière avec la Jordanie. Ce plan prévoyait l'annexion par Israël d'environ 12 p. cent de la Cisjordanie occupée, et notamment des territoires des principales implantations israéliennes, où vivent plus de 80 p. cent des colons. Les relations entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne se sont dégradées après la victoire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) aux élections législatives qui ont eu lieu en janvier dans les territoires occupés. Les autorités israéliennes n'avaient pas de relations officielles avec le gouvernement du Hamas, mais elles maintenaient des contacts avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ainsi qu'avec son parti, le Fatah.

    Le conflit entre le Hezbollah et Israël

    Le 12 juillet, l'aile militaire du Hezbollah a pénétré en Israël pour attaquer une patrouille israélienne, tuant trois soldats israéliens et en capturant deux autres, ce qui a déclenché une guerre de trente-quatre jours. L'armée israélienne a engagé contre le Liban des raids aériens et des tirs d'artillerie qui ont provoqué la mort de près de 1200 personnes, dont plusieurs centaines d'enfants. Elle a également détruit des dizaines de milliers d'habitations et de locaux commerciaux, essentiellement dans le sud du Liban et dans la banlieue de Beyrouth. En outre, elle a visé et endommagé des routes importantes et des ponts dans tout le pays. Le Hezbollah a tiré sur Israël des roquettes qui ont tué 43 civils et endommagé des centaines de bâtiments.

    Au cours de ce conflit, l'armée israélienne a commis de graves violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, y compris des crimes de guerre. Les forces armées israéliennes ont en particulier mené des attaques aveugles et disproportionnées de grande ampleur. Elles auraient aussi visé directement des infrastructures civiles, avec l'objectif non seulement d'amoindrir les capacités militaires du Hezbollah, mais aussi d'infliger au peuple libanais une sorte de punition collective et d'amener ainsi la population et le gouvernement du pays à se retourner contre le Hezbollah.

    Au moins six Libanais, pour la plupart des combattants avérés ou présumés du Hezbollah, étaient détenus en Israël à la fin de l'année. Le Hezbollah n'a fourni aucune information sur le sort ni sur la situation des deux soldats israéliens qu'il avait capturés. Les deux camps menaient apparemment des négociations indirectes en vue d'un échange de prisonniers. Les autorités israéliennes ont suspendu la possibilité pour les délégués du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de se rendre auprès des prisonniers qu'elles détenaient après que le Hezbollah eut refusé d'autoriser le CICR à rencontrer les deux soldats israéliens.

    Durant les derniers jours du conflit et alors qu'un accord était intervenu sur les conditions du cessez-le-feu, Israël a largué dans le sud du Liban des centaines de milliers de bombes à sous-munitions contenant quelque quatre millions de petites bombes. À la fin de l'année, environ 200 personnes, dont plusieurs dizaines d'enfants, avaient été tuées ou blessées par ces petites bombes ou par des mines récemment posées. Malgré des demandes répétées, Israël n'a pas fourni aux organes des Nations unies chargés du déminage les cartes détaillées des zones sur lesquelles les bombes à sous-munitions avaient été larguées.

    Palestiniens tués

    L'armée israélienne a lancé de nombreux bombardements aériens et d'artillerie contre la bande de Gaza, visant souvent des camps de réfugiés et des zones d'habitation densément peuplés. Quelque 650 Palestiniens, dont la moitié étaient des civils non armés, ont été tués par des soldats israéliens; environ 130 enfants figuraient parmi les victimes. Le nombre des morts était trois fois plus élevé que l'année précédente. Le 27 juin, l'armée israélienne a lancé l'opération Pluie d'été à la suite d'une attaque menée deux jours plus tôt par des membres de groupes armés palestiniens contre un poste militaire à l'intérieur d'Israël. Au cours de celle-ci, deux soldats israéliens ont été tués et un troisième, le caporal Gilad Shalit, a été capturé. Les attaques israéliennes ont donc fortement augmenté par rapport aux mois précédents, pourtant déjà marqués par des homicides de Palestiniens, des tirs d'artillerie et des bombardements aériens contre la bande de Gaza et la Cisjordanie.

    •  Le 9 juin, sept membres de la famille Ghalia - cinq enfants et leurs parents - ont été tués et une trentaine d'autres civils ont été blessés par des obus israéliens tirés sur une plage bondée du nord de la bande de Gaza, où de nombreuses familles palestiniennes étaient venues profiter du premier week-end des vacances scolaires. L'armée israélienne a nié toute responsabilité dans ces homicides, sans fournir aucune explication.

    •  À l'aube du 8 novembre, 18 membres de la famille Athamna ont été tués et plusieurs dizaines d'autres civils ont été blessés par une salve de tirs d'artillerie qui a atteint leurs maisons dans un quartier très peuplé de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Les victimes, parmi lesquelles figuraient huit enfants, ont été tuées dans leur sommeil ou alors qu'elles tentaient de fuir le bombardement, qui a duré une trentaine de minutes. Une douzaine d'obus sont tombés dans le quartier. Les autorités israéliennes ont exprimé leurs regrets, affirmant que les maisons avaient été touchées par erreur en raison d'une défaillance technique. Elles ont toutefois refusé toute enquête internationale. Cette attaque a eu lieu au lendemain de l'opération Nuages d'automne, une incursion de l'armée israélienne dans la ville de Beit Hanoun qui a duré six jours et au cours de laquelle quelque 70 Palestiniens ont été tués. Des enfants et deux ambulanciers bénévoles figuraient parmi les victimes, et la moitié au moins étaient des civils non armés. Plus de 200 personnes, dont de très nombreux enfants, ont également été blessés.

    La plupart des Palestiniens tués se trouvaient dans la bande de Gaza, mais de très nombreuses personnes ont également trouvé la mort en Cisjordanie.

    •  Akaber Abd al Rahman Ezzat Zayed, une petite fille de huit ans, a été tuée par des membres des forces spéciales israéliennes qui ont ouvert le feu sur la voiture qui l'emmenait à l'hôpital avec son oncle, lequel a été grièvement blessé.

    L'attaque s'est produite le 17 mars dans le village de Yamun, à proximité de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.

    •  Le 19 décembre, Duaa Nasser Abdelkader, quatorze ans, a été abattue par des soldats israéliens alors qu'elle s'approchait du mur/barrière avec une amie, non loin du village de Faraoun, dans le nord de la Cisjordanie.

    Cette année encore, l'armée israélienne a assassiné des Palestiniens recherchés, tuant et blessant en même temps des personnes qui se trouvaient par hasard sur les lieux.

    •  Neuf membres de la famille Abu Salmiya ont trouvé la mort lorsqu'un avion de combat israélien F-16 a bombardé leur maison le 12 juillet, à deux heures et demie du matin. Selon l'armée israélienne, un important dirigeant de la branche armée du Hamas se trouvait dans la maison au moment du raid, auquel il a survécu. Cette attaque a toutefois tué une famille entière: le propriétaire de la demeure, Nabil Abu Salmiya, enseignant à l'université et responsable du Hamas, son épouse Salwa et sept de leurs enfants, tous âgés de moins de dix-huit ans. Plusieurs autres maisons ont été endommagées et des dizaines de voisins de la famille ont été blessés.

    Attaques perpétrées par des groupes armés palestiniens

    Cette année encore, des Israéliens ont été tués par des groupes armés palestiniens mais le nombre de morts, qui avait diminué de moitié par rapport à 2005, était le plus bas depuis le déclenchement de l'Intifada, en 2000. Vingt et un civils israéliens, dont un enfant, et six soldats ont été tués dans des attaques palestiniennes perpétrées en Israël et dans les territoires occupés.

    •  Onze civils israéliens ont été tués et 68 autres blessés lors d'un attentat-suicide perpétré le 17 avril dans la vieille gare routière de Tel-Aviv. Il a été revendiqué par la branche armée du Djihad islamique.

    •  Le 30 mars, un attentat-suicide a coûté la vie à quatre civils israéliens, dont un adolescent de seize ans, à proximité de l'entrée de la colonie israélienne de Kedumim, dans le nord de la Cisjordanie.

    Les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza ont intensifié les tirs de roquettes artisanales Qassam en direction du sud d'Israël. La plupart de ces tirs aveugles n'ont pas fait de victimes, mais deux civils israéliens, Fatima Slutzker et Yaakuv Yaakobov, ont cependant été tués lors d'attaques séparées contre Sderot en novembre; plusieurs autres ont été blessés.

    Attaques perpétrées par des colons israéliens

    Les colons israéliens en Cisjordanie ont régulièrement attaqué des Palestiniens et leurs biens, ainsi que des défenseurs des droits humains et des militants pacifistes étrangers qui s'efforçaient de recueillir des informations sur leurs attaques. Certaines de ces agressions ont eu lieu pendant la récolte des olives, en octobre et en novembre: des colons ont tenté d'empêcher des fermiers palestiniens d'accéder à leurs champs situés à proximité de colonies israéliennes. En juin, la Cour suprême israélienne a rendu un arrêt par lequel elle enjoignait à l'armée et à la police de protéger contre les attaques des colons les villageois palestiniens qui voulaient cultiver leurs terres. La fréquence de ces attaques a diminué; il y en a néanmoins eu encore plusieurs, certaines en présence des forces de sécurité israéliennes, qui ne sont pas intervenues.

    •  Dans la soirée du 25 mars, un groupe de colons s'en est pris à Abderrahman Shinneran alors qu'il dormait sous sa tente avec sa femme et ses trois enfants à Susia, un village situé dans les collines au sud d'Hébron. Lorsque son frère, Aziz, est venu à son secours, il a lui aussi été agressé et blessé.

    •  Le 18 novembre, Tove Johansson, une militante suédoise des droits humains qui accompagnait des enfants palestiniens à l'école, a été agressée par des colons au poste de contrôle de l'armée israélienne installé à proximité de la colonie de Tel Rumeida, dans la ville d'Hébron. Cette jeune femme de dix-neuf ans a été frappée avec un tesson de bouteille et blessée au visage. Des soldats israéliens déployés à un poste de contrôle voisin n'ont rien fait pour mettre fin à l'agression ni pour appréhender les responsables.

    Fonctionnement de la justice et impunité

    En décembre, la Cour suprême a rejeté une loi discriminatoire promulguée en 2005 et qui ne reconnaissait pas aux Palestiniens victimes de violences infligées par les forces israéliennes le droit d'obtenir réparation. Toutefois, les soldats et colons israéliens responsables d'homicides illégaux, de mauvais traitements et d'autres atteintes aux droits fondamentaux des Palestiniens ainsi que d'attaques contre leurs biens bénéficiaient généralement de l'impunité. Les enquêtes et les poursuites étaient rares et n'avaient généralement lieu que dans les cas où ces agissements étaient dénoncés par des organisations de défense des droits humains et par les médias. En revanche, Israël utilisait toute une série de moyens - assassinats, sévices physiques et sanctions collectives, entre autres actes constituant des violations du droit international - contre les Palestiniens responsables d'attaques visant des Israéliens ou soupçonnés de participation directe ou indirecte à de tels actes. Les Palestiniens déclarés coupables d'attaques contre des Israéliens étaient généralement condamnés à la réclusion à perpétuité par des tribunaux militaires israéliens. Dans les cas exceptionnels où des Israéliens étaient déclarés coupables d'homicide ou d'autres violences contre des Palestiniens, ils se voyaient infliger une peine légère.

    Des milliers de Palestiniens, dont de très nombreux enfants, ont été arrêtés par l'armée israélienne. Beaucoup ont été interpellés au cours d'opérations militaires dans la bande de Gaza. La majorité d'entre eux ont été remis en liberté sans que des poursuites soient engagées, mais des centaines ont été inculpés d'infractions liées à la sécurité. C'était notamment le cas de plusieurs dizaines de ministres et de parlementaires du Hamas arrêtés après la capture, en juin, d'un soldat israélien par des hommes armés palestiniens; le but de ces arrestations était manifestement d'exercer des pressions en vue d'obtenir la libération du soldat.

    Bien souvent, les procès de Palestiniens qui se déroulaient devant des tribunaux militaires ne respectaient pas les normes d'équité internationalement reconnues. Les allégations de torture et de mauvais traitements infligés à des prisonniers palestiniens ne faisaient pas l'objet d'enquêtes sérieuses. Plusieurs centaines de Palestiniens ont été maintenus en détention administrative sans inculpation ni jugement; plus de 700 n'avaient pas recouvré la liberté à la fin de l'année. Les visites étaient fortement limitées pour environ 10000 Palestiniens retenus prisonniers, leurs proches se voyant souvent refuser un permis de visite.

    Emprisonnement d'objecteurs de conscience

    Plusieurs Israéliens et Israéliennes qui refusaient d'accomplir leur service militaire parce qu'ils étaient opposés à l'occupation de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est ont été condamnés à des peines allant jusqu'à quatre mois d'emprisonnement. Ils ont été considérés comme des prisonniers d'opinion.

    •  Uri Natan, dix-huit ans, a purgé huit peines d'emprisonnement consécutives d'un total de cinq mois. Objecteur de conscience, il s'opposait à l'occupation des territoires palestiniens par l'armée israélienne et refusait d'accomplir son service militaire.

    Violations des droits économiques et sociaux

    Israël a poursuivi l'expansion des colonies illégales et accéléré la construction du mur/barrière de 700 kilomètres, dont 80 p. cent du tracé se situe dans la Cisjordanie occupée, y compris à l'intérieur et autour de Jérusalem-Est. De vastes étendues de terres palestiniennes ont été saisies pour permettre son édification. Le mur/barrière et plus de 500 postes et barrages de l'armée israélienne dans toute la Cisjordanie cantonnaient de plus en plus les Palestiniens dans des enclaves et les empêchaient de se déplacer entre les villes et les villages des territoires occupés. Beaucoup d'entre eux étaient coupés de leurs terres, qui constituaient leur principal moyen de subsistance. D'autres ne pouvaient plus se rendre librement sur leur lieu de travail ou dans leur établissement scolaire et n'avaient pas accès aux soins médicaux, entre autres services essentiels.

    De nouvelles mesures discriminatoires ont été imposées pour surveiller le respect du système de postes de contrôle et de routes séparées pour les Israéliens et les Palestiniens. En novembre, l'armée israélienne a émis une ordonnance interdisant aux Israéliens d'utiliser leurs véhicules pour transporter des Palestiniens en Cisjordanie, où de nombreuses routes sont, en totalité ou en partie, réservées aux Israéliens - pour l'essentiel les 450000 colons qui y vivent. Le point de passage de Rafah vers l'Égypte, seule voie d'accès au monde extérieur pour les 1,5 million de Palestiniens de la bande de Gaza, a été fermé par les autorités israéliennes, entièrement ou partiellement, durant presque toute l'année. Le transport des marchandises a également été limité par les fermetures répétées et prolongées du point de passage de Karni, le seul autorisé par Israël.

    Les conséquences des bouclages prolongés et des restrictions à la liberté de mouvement ont été aggravées en raison de la retenue par Israël des droits de douane collectés au nom de l'Autorité palestinienne; ceux-ci s'élèvent à environ 40 millions d'euros par mois, soit la moitié du budget de fonctionnement de l'Autorité palestinienne. La situation humanitaire dans les territoires occupés a connu une détérioration sans précédent, marquée par une augmentation dans la population palestinienne de l'extrême pauvreté, de la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire, du chômage et de la malnutrition, entre autres problèmes de santé.

    La destruction des infrastructures palestiniennes par l'armée israélienne a entraîné des dommages à long terme et créé de nouveaux problèmes sur le plan humanitaire. Le bombardement, en juin, de la seule centrale électrique de la bande de Gaza, qui fournissait de l'électricité à la moitié des habitants de la région, ainsi que la destruction par Israël de ponts, de routes, de canalisations d'eau et de réseaux d'assainissement, ont privé la population d'électricité la majeure partie de la journée durant les mois les plus chauds de l'année et perturbé la distribution de l'eau. L'armée israélienne a également bombardé les locaux de plusieurs ministères de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza ainsi que des bâtiments abritant des organisations caritatives et des institutions qui seraient liées au Hamas. Ces raids aériens ont aussi détruit, en totalité ou en partie, de nombreuses habitations, privant de toit des centaines de Palestiniens.

    D'autres Palestiniens se sont retrouvés sans logement en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est, après que leur maison eut été passée au bulldozer parce qu'elle avait été construite sans autorisation. Exigés par les autorités israéliennes, ces permis de construire sont impossibles à obtenir dans cette zone pour les Palestiniens. Le même motif a été invoqué pour justifier la destruction de dizaines de maisons appartenant à des Arabes israéliens dans des villages bédouins non reconnus dans le sud d'Israël, que les autorités ont l'intention de faire disparaître.

    Visites d'Amnesty International

    Des délégués d'Amnesty International se sont rendus en Israël et dans les territoires occupés en avril, mai, août, septembre, novembre et décembre. Une délégation conduite par la secrétaire générale de l'organisation a rencontré, en décembre, des responsables des gouvernements israélien et palestinien. La secrétaire générale a exprimé sa préoccupation à propos de la détérioration de la situation des droits humains et elle a prié les autorités de prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à l'impunité et aux atteintes persistantes aux droits fondamentaux. Par ailleurs, Amnesty International a réclamé l'ouverture d'enquêtes sur les violations des droits humains commises durant la guerre entre Israël et le Hezbollah et l'octroi de réparations aux victimes.

    Autres documents d'Amnesty International

    •   Israël-Liban. Des attaques disproportionnées: les civils, premières victimes de la guerre (MDE 02/033/2006).

    •   Israël et territoires occupés. Note au Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale (janvier 2006) (MDE 15/002/2006).

    •   Israël et Liban. Israël et le Hezbollah doivent épargner les civils. Obligations découlant du droit international humanitaire pour les parties au conflit en Israël et au Liban (MDE 15/070/2006).

    •   Israël et territoires occupés. L'impasse (MDE 15/093/2006).

    •   Israël / Liban. Destructions délibérées ou « dommages collatéraux »? Les attaques israéliennes contre les infrastructures civiles (MDE 18/007/2006).

     

     

     

    Mots clés : Moyen Orient et Afrique du Nord , Israël et territoires occupés , conflit , droits économiques, sociaux et culturels , meurtres, tuerie

     

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    ________________________________________________________________________________________

     

    POUR LA LIBERTE, SANS LA PEUR

     

    Le 10 décembre 2006, alors que le monde entier célébrait la Journée internationale des droits de l'homme, je me trouvais à Jayyous, en Cisjordanie. Ce village est désormais traversé par ce que l'on appelle le mur, qui consiste, dans ce cas précis, en une haute barrière de métal. Construit au mépris du droit international et dans le but proclamé de rendre Israël plus sûr, le mur a eu pour principal effet, ici, de séparer la population palestinienne de ses terres plantées d'agrumes et d'oliviers. Autrefois prospère, cette bourgade agricole souffre désormais de la pauvreté  (suite à

    http://thereport.amnesty.org/fra/Freedom-from-fear

     

    ÉTAT DES RATIFICATIONS DE CERTAINS TRAITÉS RELATIFS AUX DROITS HUMAINS

     

    (au 31 décembre 2006)

     

    Les pays qui ont ratifié un traité ou qui y ont adhéré sont parties au traité et donc tenus d'en respecter les dispositions. Ceux qui ont signé un traité sans l'avoir ratifié ont signifié leur intention de devenir parties à une date ultérieure ; ils ne peuvent par conséquent commettre d'actes qui iraient à l'encontre de ce traité. (suite à


    http://thereport.amnesty.org/fra/Human-rights-treaties

     

    Amnesty International en bref

     

    Amnesty International est un mouvement mondial composé de personnes qui œuvrent pour le respect et la protection des droits internationalement reconnus de l’être humain.

     

    La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres textes internationaux.

     

    Afin de poursuivre cet idéal, Amnesty International mène de front sa mission de recherche et d’action dans le but de prévenir et de faire cesser les graves atteintes aux droits humains, quels qu’ils soient – civils, politiques, sociaux, culturels ou économiques. Tous les droits sont indivisibles, de la liberté d’expression et d’association à l’intégrité physique et mentale, de la protection contre les discriminations au droit au logement.

     

    Amnesty International compte 2,2 millions de membres et de sympathisants dans plus de 150 pays et territoires. Essentiellement financée par ses membres et par les dons de particuliers, elle est indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique, de toute puissance économique et de toute croyance religieuse.Elle ne cherche à obtenir ni n’accepte aucune subvention d’aucun gouvernement pour mener à bien ses recherches et ses campagnes.

    Amnesty International est un mouvement démocratique.Les principales décisions (suite à

    http://thereport.amnesty.org/fra/About-Amnesty-International


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  •  
     
    Samedi 19 avril 2008

     

     


    Bonjour

    Carter discute avec le Hamas : Je lis l'article sur nouvelobs.com, et voici où il renvoie :

    _________________________________________________________________________________________


    Il renvoie au site d'Amnesty International (mais aussi à avene.fr que je vous présente dans les deux posts précédents) :



     

     

     

    ISRAËL ET TERRITOIRES OCCUPÉS

    État d'Israël

    Capitale: le gouvernement israélien a désigné Jérusalem comme capitale. Celle-ci n'est pas reconnue par les Nations unies; la plupart des gouvernements étrangers maintiennent leur ambassade à Tel-Aviv
    Superficie: Israël: 20770 km²; territoires occupés: 7630 km²
    Population: Israël: 6,8 millions; territoires occupés: 3,8 millions
    Chef de l'État: Moshe Katzav
    Chef du gouvernement: Ariel Sharon, remplacé par Ehoud Olmert le 4 janvier
    Peine de mort: abolie sauf pour crimes exceptionnels
    Cour pénale internationale: Statut de Rome signé, mais le gouvernement a déclaré qu'il ne serait pas ratifié

    Le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne était trois fois plus élevé qu'en 2005 en raison de la recrudescence des violences entre Israéliens et Palestiniens. Le nombre d'Israéliens tués par des groupes armés palestiniens a diminué de moitié. Plus de 650 Palestiniens, dont environ 120 enfants, et 27 Israéliens ont ainsi trouvé la mort. Les forces israéliennes ont soumis la bande de Gaza à des bombardements aériens et à des tirs d'artillerie. Israël a poursuivi l'expansion des colonies illégales et la construction du mur/barrière de 700 kilomètres sur des terres palestiniennes à l'intérieur de la Cisjordanie occupée. Les barrages installés par l'armée et les restrictions croissantes imposées par Israël à la liberté de mouvement des Palestiniens, ainsi que la confiscation par Israël des droits de douane collectés au nom de l'Autorité palestinienne, ont provoqué une détérioration importante des conditions de vie des Palestiniens des territoires occupés. La pauvreté, la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire, les problèmes de santé et le chômage ont atteint un niveau critique. Des soldats et des colons israéliens ont commis des violations graves des droits humains de Palestiniens, notamment des homicides illégaux, généralement en toute impunité. Des milliers de Palestiniens soupçonnés d'infractions liées à la sécurité ont été arrêtés par l'armée israélienne dans l'ensemble des territoires occupés; plusieurs centaines ont été maintenus en détention administrative. Comme les années précédentes, des objecteurs de conscience israéliens qui refusaient d'accomplir leur service militaire ont été emprisonnés. L'armée israélienne a commis des violations graves du droit international humanitaire, y compris des crimes de guerre, au cours de la guerre de trente-quatre jours qu'elle a menée en juillet et en août contre le Hezbollah au Liban. Près de 1200 personnes ont trouvé la mort à la suite des bombardements israéliens qui ont également détruit, en totalité ou en partie, des dizaines de milliers d'habitations et d'autres éléments d'infrastructure civils. L'armée israélienne a laissé dans le sud du Liban près d'un million de bombes à sous-munitions qui n'ont pas explosé et qui ont continué de tuer et de mutiler des civils après la fin des combats.

    Contexte

    Ehoud Olmert, qui assumait les fonctions de Premier ministre depuis la grave attaque cérébrale subie par Ariel Sharon en janvier, a occupé officiellement ce poste en avril. Avant les élections législatives de mars, il avait annoncé son intention de mettre en oeuvre unilatéralement un plan de « convergence » aux termes duquel Israël devait annexer des terres palestiniennes situées à l'est du mur/barrière de 700 kilomètres en cours de construction à l'intérieur de la Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et garder le contrôle de la vallée du Jourdain et de la frontière avec la Jordanie. Ce plan prévoyait l'annexion par Israël d'environ 12 p. cent de la Cisjordanie occupée, et notamment des territoires des principales implantations israéliennes, où vivent plus de 80 p. cent des colons. Les relations entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne se sont dégradées après la victoire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) aux élections législatives qui ont eu lieu en janvier dans les territoires occupés. Les autorités israéliennes n'avaient pas de relations officielles avec le gouvernement du Hamas, mais elles maintenaient des contacts avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ainsi qu'avec son parti, le Fatah.

    Le conflit entre le Hezbollah et Israël

    Le 12 juillet, l'aile militaire du Hezbollah a pénétré en Israël pour attaquer une patrouille israélienne, tuant trois soldats israéliens et en capturant deux autres, ce qui a déclenché une guerre de trente-quatre jours. L'armée israélienne a engagé contre le Liban des raids aériens et des tirs d'artillerie qui ont provoqué la mort de près de 1200 personnes, dont plusieurs centaines d'enfants. Elle a également détruit des dizaines de milliers d'habitations et de locaux commerciaux, essentiellement dans le sud du Liban et dans la banlieue de Beyrouth. En outre, elle a visé et endommagé des routes importantes et des ponts dans tout le pays. Le Hezbollah a tiré sur Israël des roquettes qui ont tué 43 civils et endommagé des centaines de bâtiments.

    Au cours de ce conflit, l'armée israélienne a commis de graves violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, y compris des crimes de guerre. Les forces armées israéliennes ont en particulier mené des attaques aveugles et disproportionnées de grande ampleur. Elles auraient aussi visé directement des infrastructures civiles, avec l'objectif non seulement d'amoindrir les capacités militaires du Hezbollah, mais aussi d'infliger au peuple libanais une sorte de punition collective et d'amener ainsi la population et le gouvernement du pays à se retourner contre le Hezbollah.

    Au moins six Libanais, pour la plupart des combattants avérés ou présumés du Hezbollah, étaient détenus en Israël à la fin de l'année. Le Hezbollah n'a fourni aucune information sur le sort ni sur la situation des deux soldats israéliens qu'il avait capturés. Les deux camps menaient apparemment des négociations indirectes en vue d'un échange de prisonniers. Les autorités israéliennes ont suspendu la possibilité pour les délégués du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de se rendre auprès des prisonniers qu'elles détenaient après que le Hezbollah eut refusé d'autoriser le CICR à rencontrer les deux soldats israéliens.

    Durant les derniers jours du conflit et alors qu'un accord était intervenu sur les conditions du cessez-le-feu, Israël a largué dans le sud du Liban des centaines de milliers de bombes à sous-munitions contenant quelque quatre millions de petites bombes. À la fin de l'année, environ 200 personnes, dont plusieurs dizaines d'enfants, avaient été tuées ou blessées par ces petites bombes ou par des mines récemment posées. Malgré des demandes répétées, Israël n'a pas fourni aux organes des Nations unies chargés du déminage les cartes détaillées des zones sur lesquelles les bombes à sous-munitions avaient été larguées.

    Palestiniens tués

    L'armée israélienne a lancé de nombreux bombardements aériens et d'artillerie contre la bande de Gaza, visant souvent des camps de réfugiés et des zones d'habitation densément peuplés. Quelque 650 Palestiniens, dont la moitié étaient des civils non armés, ont été tués par des soldats israéliens; environ 130 enfants figuraient parmi les victimes. Le nombre des morts était trois fois plus élevé que l'année précédente. Le 27 juin, l'armée israélienne a lancé l'opération Pluie d'été à la suite d'une attaque menée deux jours plus tôt par des membres de groupes armés palestiniens contre un poste militaire à l'intérieur d'Israël. Au cours de celle-ci, deux soldats israéliens ont été tués et un troisième, le caporal Gilad Shalit, a été capturé. Les attaques israéliennes ont donc fortement augmenté par rapport aux mois précédents, pourtant déjà marqués par des homicides de Palestiniens, des tirs d'artillerie et des bombardements aériens contre la bande de Gaza et la Cisjordanie.

    •  Le 9 juin, sept membres de la famille Ghalia - cinq enfants et leurs parents - ont été tués et une trentaine d'autres civils ont été blessés par des obus israéliens tirés sur une plage bondée du nord de la bande de Gaza, où de nombreuses familles palestiniennes étaient venues profiter du premier week-end des vacances scolaires. L'armée israélienne a nié toute responsabilité dans ces homicides, sans fournir aucune explication.

    •  À l'aube du 8 novembre, 18 membres de la famille Athamna ont été tués et plusieurs dizaines d'autres civils ont été blessés par une salve de tirs d'artillerie qui a atteint leurs maisons dans un quartier très peuplé de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Les victimes, parmi lesquelles figuraient huit enfants, ont été tuées dans leur sommeil ou alors qu'elles tentaient de fuir le bombardement, qui a duré une trentaine de minutes. Une douzaine d'obus sont tombés dans le quartier. Les autorités israéliennes ont exprimé leurs regrets, affirmant que les maisons avaient été touchées par erreur en raison d'une défaillance technique. Elles ont toutefois refusé toute enquête internationale. Cette attaque a eu lieu au lendemain de l'opération Nuages d'automne, une incursion de l'armée israélienne dans la ville de Beit Hanoun qui a duré six jours et au cours de laquelle quelque 70 Palestiniens ont été tués. Des enfants et deux ambulanciers bénévoles figuraient parmi les victimes, et la moitié au moins étaient des civils non armés. Plus de 200 personnes, dont de très nombreux enfants, ont également été blessés.

    La plupart des Palestiniens tués se trouvaient dans la bande de Gaza, mais de très nombreuses personnes ont également trouvé la mort en Cisjordanie.

    •  Akaber Abd al Rahman Ezzat Zayed, une petite fille de huit ans, a été tuée par des membres des forces spéciales israéliennes qui ont ouvert le feu sur la voiture qui l'emmenait à l'hôpital avec son oncle, lequel a été grièvement blessé.

    L'attaque s'est produite le 17 mars dans le village de Yamun, à proximité de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.

    •  Le 19 décembre, Duaa Nasser Abdelkader, quatorze ans, a été abattue par des soldats israéliens alors qu'elle s'approchait du mur/barrière avec une amie, non loin du village de Faraoun, dans le nord de la Cisjordanie.

    Cette année encore, l'armée israélienne a assassiné des Palestiniens recherchés, tuant et blessant en même temps des personnes qui se trouvaient par hasard sur les lieux.

    •  Neuf membres de la famille Abu Salmiya ont trouvé la mort lorsqu'un avion de combat israélien F-16 a bombardé leur maison le 12 juillet, à deux heures et demie du matin. Selon l'armée israélienne, un important dirigeant de la branche armée du Hamas se trouvait dans la maison au moment du raid, auquel il a survécu. Cette attaque a toutefois tué une famille entière: le propriétaire de la demeure, Nabil Abu Salmiya, enseignant à l'université et responsable du Hamas, son épouse Salwa et sept de leurs enfants, tous âgés de moins de dix-huit ans. Plusieurs autres maisons ont été endommagées et des dizaines de voisins de la famille ont été blessés.

    Attaques perpétrées par des groupes armés palestiniens

    Cette année encore, des Israéliens ont été tués par des groupes armés palestiniens mais le nombre de morts, qui avait diminué de moitié par rapport à 2005, était le plus bas depuis le déclenchement de l'Intifada, en 2000. Vingt et un civils israéliens, dont un enfant, et six soldats ont été tués dans des attaques palestiniennes perpétrées en Israël et dans les territoires occupés.

    •  Onze civils israéliens ont été tués et 68 autres blessés lors d'un attentat-suicide perpétré le 17 avril dans la vieille gare routière de Tel-Aviv. Il a été revendiqué par la branche armée du Djihad islamique.

    •  Le 30 mars, un attentat-suicide a coûté la vie à quatre civils israéliens, dont un adolescent de seize ans, à proximité de l'entrée de la colonie israélienne de Kedumim, dans le nord de la Cisjordanie.

    Les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza ont intensifié les tirs de roquettes artisanales Qassam en direction du sud d'Israël. La plupart de ces tirs aveugles n'ont pas fait de victimes, mais deux civils israéliens, Fatima Slutzker et Yaakuv Yaakobov, ont cependant été tués lors d'attaques séparées contre Sderot en novembre; plusieurs autres ont été blessés.

    Attaques perpétrées par des colons israéliens

    Les colons israéliens en Cisjordanie ont régulièrement attaqué des Palestiniens et leurs biens, ainsi que des défenseurs des droits humains et des militants pacifistes étrangers qui s'efforçaient de recueillir des informations sur leurs attaques. Certaines de ces agressions ont eu lieu pendant la récolte des olives, en octobre et en novembre: des colons ont tenté d'empêcher des fermiers palestiniens d'accéder à leurs champs situés à proximité de colonies israéliennes. En juin, la Cour suprême israélienne a rendu un arrêt par lequel elle enjoignait à l'armée et à la police de protéger contre les attaques des colons les villageois palestiniens qui voulaient cultiver leurs terres. La fréquence de ces attaques a diminué; il y en a néanmoins eu encore plusieurs, certaines en présence des forces de sécurité israéliennes, qui ne sont pas intervenues.

    •  Dans la soirée du 25 mars, un groupe de colons s'en est pris à Abderrahman Shinneran alors qu'il dormait sous sa tente avec sa femme et ses trois enfants à Susia, un village situé dans les collines au sud d'Hébron. Lorsque son frère, Aziz, est venu à son secours, il a lui aussi été agressé et blessé.

    •  Le 18 novembre, Tove Johansson, une militante suédoise des droits humains qui accompagnait des enfants palestiniens à l'école, a été agressée par des colons au poste de contrôle de l'armée israélienne installé à proximité de la colonie de Tel Rumeida, dans la ville d'Hébron. Cette jeune femme de dix-neuf ans a été frappée avec un tesson de bouteille et blessée au visage. Des soldats israéliens déployés à un poste de contrôle voisin n'ont rien fait pour mettre fin à l'agression ni pour appréhender les responsables.

    Fonctionnement de la justice et impunité

    En décembre, la Cour suprême a rejeté une loi discriminatoire promulguée en 2005 et qui ne reconnaissait pas aux Palestiniens victimes de violences infligées par les forces israéliennes le droit d'obtenir réparation. Toutefois, les soldats et colons israéliens responsables d'homicides illégaux, de mauvais traitements et d'autres atteintes aux droits fondamentaux des Palestiniens ainsi que d'attaques contre leurs biens bénéficiaient généralement de l'impunité. Les enquêtes et les poursuites étaient rares et n'avaient généralement lieu que dans les cas où ces agissements étaient dénoncés par des organisations de défense des droits humains et par les médias. En revanche, Israël utilisait toute une série de moyens - assassinats, sévices physiques et sanctions collectives, entre autres actes constituant des violations du droit international - contre les Palestiniens responsables d'attaques visant des Israéliens ou soupçonnés de participation directe ou indirecte à de tels actes. Les Palestiniens déclarés coupables d'attaques contre des Israéliens étaient généralement condamnés à la réclusion à perpétuité par des tribunaux militaires israéliens. Dans les cas exceptionnels où des Israéliens étaient déclarés coupables d'homicide ou d'autres violences contre des Palestiniens, ils se voyaient infliger une peine légère.

    Des milliers de Palestiniens, dont de très nombreux enfants, ont été arrêtés par l'armée israélienne. Beaucoup ont été interpellés au cours d'opérations militaires dans la bande de Gaza. La majorité d'entre eux ont été remis en liberté sans que des poursuites soient engagées, mais des centaines ont été inculpés d'infractions liées à la sécurité. C'était notamment le cas de plusieurs dizaines de ministres et de parlementaires du Hamas arrêtés après la capture, en juin, d'un soldat israélien par des hommes armés palestiniens; le but de ces arrestations était manifestement d'exercer des pressions en vue d'obtenir la libération du soldat.

    Bien souvent, les procès de Palestiniens qui se déroulaient devant des tribunaux militaires ne respectaient pas les normes d'équité internationalement reconnues. Les allégations de torture et de mauvais traitements infligés à des prisonniers palestiniens ne faisaient pas l'objet d'enquêtes sérieuses. Plusieurs centaines de Palestiniens ont été maintenus en détention administrative sans inculpation ni jugement; plus de 700 n'avaient pas recouvré la liberté à la fin de l'année. Les visites étaient fortement limitées pour environ 10000 Palestiniens retenus prisonniers, leurs proches se voyant souvent refuser un permis de visite.

    Emprisonnement d'objecteurs de conscience

    Plusieurs Israéliens et Israéliennes qui refusaient d'accomplir leur service militaire parce qu'ils étaient opposés à l'occupation de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est ont été condamnés à des peines allant jusqu'à quatre mois d'emprisonnement. Ils ont été considérés comme des prisonniers d'opinion.

    •  Uri Natan, dix-huit ans, a purgé huit peines d'emprisonnement consécutives d'un total de cinq mois. Objecteur de conscience, il s'opposait à l'occupation des territoires palestiniens par l'armée israélienne et refusait d'accomplir son service militaire.

    Violations des droits économiques et sociaux

    Israël a poursuivi l'expansion des colonies illégales et accéléré la construction du mur/barrière de 700 kilomètres, dont 80 p. cent du tracé se situe dans la Cisjordanie occupée, y compris à l'intérieur et autour de Jérusalem-Est. De vastes étendues de terres palestiniennes ont été saisies pour permettre son édification. Le mur/barrière et plus de 500 postes et barrages de l'armée israélienne dans toute la Cisjordanie cantonnaient de plus en plus les Palestiniens dans des enclaves et les empêchaient de se déplacer entre les villes et les villages des territoires occupés. Beaucoup d'entre eux étaient coupés de leurs terres, qui constituaient leur principal moyen de subsistance. D'autres ne pouvaient plus se rendre librement sur leur lieu de travail ou dans leur établissement scolaire et n'avaient pas accès aux soins médicaux, entre autres services essentiels.

    De nouvelles mesures discriminatoires ont été imposées pour surveiller le respect du système de postes de contrôle et de routes séparées pour les Israéliens et les Palestiniens. En novembre, l'armée israélienne a émis une ordonnance interdisant aux Israéliens d'utiliser leurs véhicules pour transporter des Palestiniens en Cisjordanie, où de nombreuses routes sont, en totalité ou en partie, réservées aux Israéliens - pour l'essentiel les 450000 colons qui y vivent. Le point de passage de Rafah vers l'Égypte, seule voie d'accès au monde extérieur pour les 1,5 million de Palestiniens de la bande de Gaza, a été fermé par les autorités israéliennes, entièrement ou partiellement, durant presque toute l'année. Le transport des marchandises a également été limité par les fermetures répétées et prolongées du point de passage de Karni, le seul autorisé par Israël.

    Les conséquences des bouclages prolongés et des restrictions à la liberté de mouvement ont été aggravées en raison de la retenue par Israël des droits de douane collectés au nom de l'Autorité palestinienne; ceux-ci s'élèvent à environ 40 millions d'euros par mois, soit la moitié du budget de fonctionnement de l'Autorité palestinienne. La situation humanitaire dans les territoires occupés a connu une détérioration sans précédent, marquée par une augmentation dans la population palestinienne de l'extrême pauvreté, de la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire, du chômage et de la malnutrition, entre autres problèmes de santé.

    La destruction des infrastructures palestiniennes par l'armée israélienne a entraîné des dommages à long terme et créé de nouveaux problèmes sur le plan humanitaire. Le bombardement, en juin, de la seule centrale électrique de la bande de Gaza, qui fournissait de l'électricité à la moitié des habitants de la région, ainsi que la destruction par Israël de ponts, de routes, de canalisations d'eau et de réseaux d'assainissement, ont privé la population d'électricité la majeure partie de la journée durant les mois les plus chauds de l'année et perturbé la distribution de l'eau. L'armée israélienne a également bombardé les locaux de plusieurs ministères de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza ainsi que des bâtiments abritant des organisations caritatives et des institutions qui seraient liées au Hamas. Ces raids aériens ont aussi détruit, en totalité ou en partie, de nombreuses habitations, privant de toit des centaines de Palestiniens.

    D'autres Palestiniens se sont retrouvés sans logement en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est, après que leur maison eut été passée au bulldozer parce qu'elle avait été construite sans autorisation. Exigés par les autorités israéliennes, ces permis de construire sont impossibles à obtenir dans cette zone pour les Palestiniens. Le même motif a été invoqué pour justifier la destruction de dizaines de maisons appartenant à des Arabes israéliens dans des villages bédouins non reconnus dans le sud d'Israël, que les autorités ont l'intention de faire disparaître.

    Visites d'Amnesty International

    Des délégués d'Amnesty International se sont rendus en Israël et dans les territoires occupés en avril, mai, août, septembre, novembre et décembre. Une délégation conduite par la secrétaire générale de l'organisation a rencontré, en décembre, des responsables des gouvernements israélien et palestinien. La secrétaire générale a exprimé sa préoccupation à propos de la détérioration de la situation des droits humains et elle a prié les autorités de prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à l'impunité et aux atteintes persistantes aux droits fondamentaux. Par ailleurs, Amnesty International a réclamé l'ouverture d'enquêtes sur les violations des droits humains commises durant la guerre entre Israël et le Hezbollah et l'octroi de réparations aux victimes.

    Autres documents d'Amnesty International

    •   Israël-Liban. Des attaques disproportionnées: les civils, premières victimes de la guerre (MDE 02/033/2006).

    •   Israël et territoires occupés. Note au Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale (janvier 2006) (MDE 15/002/2006).

    •   Israël et Liban. Israël et le Hezbollah doivent épargner les civils. Obligations découlant du droit international humanitaire pour les parties au conflit en Israël et au Liban (MDE 15/070/2006).

    •   Israël et territoires occupés. L'impasse (MDE 15/093/2006).

    •   Israël / Liban. Destructions délibérées ou « dommages collatéraux »? Les attaques israéliennes contre les infrastructures civiles (MDE 18/007/2006).

     

    Mots clés : Moyen Orient et Afrique du Nord , Israël et territoires occupés , conflit , droits économiques, sociaux et culturels , meurtres, tuerie

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    ________________________________________________________________________________________

    POUR LA LIBERTE, SANS LA PEUR

    Le 10 décembre 2006, alors que le monde entier célébrait la Journée internationale des droits de l'homme, je me trouvais à Jayyous, en Cisjordanie. Ce village est désormais traversé par ce que l'on appelle le mur, qui consiste, dans ce cas précis, en une haute barrière de métal. Construit au mépris du droit international et dans le but proclamé de rendre Israël plus sûr, le mur a eu pour principal effet, ici, de séparer la population palestinienne de ses terres plantées d'agrumes et d'oliviers. Autrefois prospère, cette bourgade agricole souffre désormais de la pauvreté  (suite à

    http://thereport.amnesty.org/fra/Freedom-from-fear

    ÉTAT DES RATIFICATIONS DE CERTAINS TRAITÉS RELATIFS AUX DROITS HUMAINS

    (au 31 décembre 2006)

    Les pays qui ont ratifié un traité ou qui y ont adhéré sont parties au traité et donc tenus d'en respecter les dispositions. Ceux qui ont signé un traité sans l'avoir ratifié ont signifié leur intention de devenir parties à une date ultérieure ; ils ne peuvent par conséquent commettre d'actes qui iraient à l'encontre de ce traité. (suite à


    http://thereport.amnesty.org/fra/Human-rights-treaties

    Amnesty International en bref

    Amnesty International est un mouvement mondial composé de personnes qui œuvrent pour le respect et la protection des droits internationalement reconnus de l’être humain.

    La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres textes internationaux.

    Afin de poursuivre cet idéal, Amnesty International mène de front sa mission de recherche et d’action dans le but de prévenir et de faire cesser les graves atteintes aux droits humains, quels qu’ils soient – civils, politiques, sociaux, culturels ou économiques. Tous les droits sont indivisibles, de la liberté d’expression et d’association à l’intégrité physique et mentale, de la protection contre les discriminations au droit au logement.

    Amnesty International compte 2,2 millions de membres et de sympathisants dans plus de 150 pays et territoires. Essentiellement financée par ses membres et par les dons de particuliers, elle est indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique, de toute puissance économique et de toute croyance religieuse.Elle ne cherche à obtenir ni n’accepte aucune subvention d’aucun gouvernement pour mener à bien ses recherches et ses campagnes.

    Amnesty International est un mouvement démocratique.Les principales décisions (suite à

    http://thereport.amnesty.org/fra/About-Amnesty-International

     


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    Samedi 19 avril 2008

     

     

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    Et voici le point de départ de ma recherche, j'étais sur yahoo.com, je voulais en savoir plus sur Carter, qui vient de rencontrer le Hamas; je suis tombée sur ceci, que je vous livre à titre indicatif, vous verrez comment procède ce site original :

    Jimmy Carter

    Jimmy Carter

    Président des Etats-Unis

    [Politique]
    Né à Plains le 01 octobre 1924

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    Jimmy Carter

     

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    Biographie de Jimmy Carter

    Après des études à l'école Navale, James Earl Carter devient officier marinier. Issu d'une famille de fermier, il se consacre à son domaine agricole dès 1953. Actif dans les groupements professionnels d'agriculteurs, Jimmy Carter est élu sénateur de Georgie en 1962, puis gouverneur de cet État en 1970. Il est ensuite élu 39e président des Etats-Unis grâce à son programme de réformes économique, sociale et administrative. Mais Jimmy Carter parvient avec peine à faire voter ses plans pour les économies d'énergie mais également contre l'inflation, alors que la situation du pays se dégrade : chômage en hausse, effondrement du dollar... Sur le plan international, il participe à la signature des accords de Camp David en 1978 entre Israël et l'Égypte. Mais la prise en otage de personnels américains à Téhéran (1979-1980) et l'accord sur la limitation des armements stratégiques, signé avec l'URSS mais non ratifié par le Congrès, ternissent son image. Il perd alors les élections de 1980. Malgré sa défaite, il poursuit une carrière de négociateur diplomatique, ce qui lui vaut le Prix Nobel de la paix en 2002.

     

    Tout "Jimmy Carter" sur alapage.com

     


    Portraits [et interviews]

    LES PRIX NOBEL

    Petit précis à l’usage des curieux

    Alors que les grands hommes de l’année 2007 ont reçu ces derniers jours leur précieuse récompense, tout le monde ne maîtrise pas forcément les tenants et les aboutissants des prix Nobel. Petite leçon de rattrapage…

     Lire "LES PRIX NOBEL"

     

    Les anecdotes sur Jimmy Carter

    Au nom de Jimmy
    Il prêta serment sur la
    Bible pour son investiture sous son surnom de Jimmy.

     

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    Les Prix Nobel de la paix
    Jimmy Carter a reçu cette distinction en 2002

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    Les chroniques [historiques]

    2 Novembre 1976
    Présidentielles américaines
    James Earl Carter, appelé Jimmy Carter, s'impose avec une poignée de voix supplémentaires, face à son adversaire Gerald Ford. Le nouveau président de Etats-Unis gagne à la majorité relative avec seulement 48 % des voix. Evincé, Gerald Ford [...]

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    Ses citations

    «Qui ne sait pas lire et vit avec un dollar par jour, ne ressentira jamais les bienfaits de la mondialisation.»
    [ Jimmy Carter ]

    «Comme la musique et les arts, l’amour de la nature peut dépasser les frontières politiques et sociales.»
    [ Jimmy Carter ]

    «A moins les deux parties n’y gagnent, un accord ne saurait être permanent.»
    [ Jimmy Carter ]

     Voir les 8 citations de Jimmy Carter

     


    Voir aussi sur [evene]

     

    La bibliographie de Jimmy Carter

    Palestine : la paix, pas l’apartheid

    de Jimmy Carter

    [Histoire et Actualité]

    Depuis son départ de la Maison Blanche, Jimmy Carter a multiplié les rencontres au Moyen-Orient. "La politique israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pratique l'apartheid", écrit-il. Après avoir évoqué son rôle dans le processus [...]

     Plus sur "Palestine : la paix, pas l’apartheid"

    Et aussi :

    Parlons en paix
    de Jimmy Carter
    Mémoires d’un président
    de Jimmy Carter

     

    Les livres à propos de Jimmy Carter

    Jimmy Carter

    de William Lee Miller

    [Biographie]

     

     Plus sur "Jimmy Carter"

     

    Les films associés à Jimmy Carter

     

     

    Les Virtuoses

    de Mark Herman

    [Comédie dramatique]

    Sortie le 25 Juin 1997

    L'histoire des membres de la fanfare d'une petite ville minière, Grimley, dont le chef Danny rêve de participer aux finales du championnat national des fanfares au Royal Albert Hall. Les virtuoses de la fanfare de Grimley joueront-ils à [...]


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