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28 juin 2010
(note d'eva : Et maintenant, il croit toujours aux Barbudos pour le 11/9 ? Ou il a fini par comprendre ???)
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Tout commence par la découverte de cet article,
que j'ai aimé :
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"Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre. Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique.
Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."
- Grand chef Sioux Tatanka Yotanka "Sitting Bull" (1830-1890)Paroles de "Sitting Bull" : existence, possessions, lois, taxes...
http://insolidofr.blogspot.com/2009/12/paroles-de-sitting-bull-existence.html
Et sur ce blog,
Consultante en Dendrographologie (test du dendrogramme) --- Connaissance et conscience de soi. Maïeutique laïque, leadership. Conférencière en Économie Circulaire Intégrale ("In Solido") et chroniqueuse en nouvelle économie et développement durable (Journal La Métropole),
j'ai trouvé d'autres superbes textes.
En voici la liste,
ils nous ramènent à l'essentiel:
La Sagesse de l'Indien.
- Citations de "Standing Bear" : appartenance, race, sauvage...
- Citations de Hehaka Sapa, Black Elk, Oglala : la circularité
- Prophétie amérindienne
- Discours du chef indien Seattle en 1854
- Citations de Vernon Cooper : savoir, connaissance, sagesse...
- Discours du chef indien Seattle en 1854
- Citations de "Black Elk" : paix, communication, pouvoir...
- Paroles de "Sitting Bull" : existence, possessions, lois, taxes...
Et par exemple :
samedi 5 décembre 2009
Discours du chef indien Seattle en 1854
Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux, car nous savons bien qu'il n'a pas grand besoin de notre amitié en retour.
Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l'homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre.
Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre? Etrange idée pour nous!
Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraîcheur de l'air, ni du miroitement de l'eau, comment pouvez-vous nous l'acheter?
Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l'homme rouge.
Les morts des hommes blancs, lorsqu'ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n'oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l'homme rouge; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.
Les fleurs parfumées sont nos sœurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l'homme lui-même, tous appartiennent à la même famille.
Ainsi, lorsqu'il nous demande d'acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige beaucoup de nous.
Le Grand Chef nous a assuré qu'il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu'il serait notre père, et nous ses enfants.
Nous allons donc considérer votre offre d'acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre, pour nous, est sacrée.
L'eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n'est pas de l'eau seulement ; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu'elle est sacrée, et vous devrez l'enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l'eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.
Les fleuves sont nos frères; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont nos frères et les vôtres, et l'enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.
L'homme rouge a toujours reculé devant l'homme blanc, comme la brume des montagnes s'enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut un autre, car il est l'étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. Le sol n'est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l'a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s'en soucie pas.
Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands-parents. Afin qu'ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes.
Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même.
Mais nous allons considérer votre offre d'aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l'écart et en paix. Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours. Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte ; après la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leur corps de nourritures douces et de boissons fortes. Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours ? Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d'un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d'espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple? Les tribus sont faites d'hommes, pas davantage. Les hommes viennent et s'en vont, comme les vagues de la mer.
Même l'homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères malgré tout; nous verrons. Mais nous savons une chose que l'homme blanc découvrira peut-être un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd'hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l'homme rouge et pour l'homme blanc.
La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets.
Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance du Dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l'homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère; nous ne comprenons pas lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l'odeur d'hommes nombreux, l'aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants.
Où est le fourré ? Disparu. Où est l'aigle? Il n'est plus. Qu'est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C'est finir de vivre et se mettre à survivre.
Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d'acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l'ombre d'un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du cœur de sa mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l'avons aimée. Prenez soin d'elle comme nous en avons pris soin.
Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu'il est au moment où vous le prenez. Et de toute votre force, de toute votre pensée, de tout votre cœur, préservez-le pour vos enfants et aimez-le comme Dieu vous aime tous.
Nous savons une chose: notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L'homme blanc lui-même ne peut pas échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères, nous verrons."
Discours du chef indien Seattle devant l'Assemblée des tribus d'Amérique du Nord en 1854
Mais il y a aussi d'autres beaux textes :
La privatisation de l'eau, bien commun
Entrevue fort intéressante avec Vandana Shiva. Allez voir le lien : http://www.waternunc.com/fr2005/amd-entrevue-V-Shiva_2005.php
En voici quelques extraits :
"Pour faire accepter cette idée invraisemblable (privatisation de l'eau), un argument nous est servi de façon récurrente : "si l'on ne paie pas l'eau, elle sera gaspillée", autrement dit "les usagers doivent payer le véritable prix de l'eau". Malheureusement, beaucoup d'environnementalistes, surtout aux Etats-Unis, se sont faits prendre au piège et ont relayé ce raisonnement ces dix dernières années. Or, il est faux car la valeur de l'eau est beaucoup plus importante que n'importe quelle valeur que le marché pourrait lui fixer. Sa valeur est écologique, culturelle et spirituelle ; en l'occurrence, des valeurs qui permettent à l'eau d'être préservée, recyclée, partagée et transmise aux générations futures."
" A Cochabamba en Bolivie par exemple, Bechtel a tenté d'intégrer le marché et lorsque les femmes en milieu rural ont puisé l'eau de leur propre puits, elles se sont fait dire par le géant états-uniens "Vous volez notre eau ; nous détenons une concession". Dans les régions où les gens n'avaient pas les moyens d'acheter l'eau et recueillaient l'eau de pluie sur leurs toits, la multinationale leur a fait savoir que c'était interdit."
"La tendance actuelle dans le monde consiste à amener l'eau vers les centres urbains, là où les gens peuvent la payer."
"...seulement 0.1% la (eau) considère comme un bien qui doit être commodifié. Il ne faut pas les laisser faire."
" La Banque mondiale n'arrête pas de nous parler de "transparence", mais paradoxalement, ses projets dans les pays pauvres sont tous décidés à l'avance, dans les bureaux de Washington ou à un cocktail quelconque."
L'eau est un bien commun appartenant à la fois à tout le monde et à personne. Sa démarchandisation à l'échelle planétaire est absolument nécessaire pour assurer notre avenir à tous.http://insolidofr.blogspot.com/2009/10/la-privatisation-de-leau-bien-commun.html
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http://sos-crise.over-blog.com/article-les-politiques-sont-apprecies-alors-zelu-on-ouvre-les-yeux-49952493.html
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Un article sur ce blog :
LES ETATS-UNIS, AVANT-GARDE DE LA DECADENCE
Pour comprendre comment, aujourd'hui, la désintégration des mœurs et des arts a pour l'une de ses causes essentielles la diffusion (et les illusions) du «mode de vie américain », il est nécessaire de situer le problème dans la perspective de l'histoire américaine, car la décadence de la culture, ne jouant aucun rôle régulateur dans la vie de la société, découle de la formation et de l'histoire des États-Unis.En Europe, la culture et les idéologies ont toujours joué un rôle important dans la vie politique, qu'il s'agisse par exemple de l'Europe de la Chrétienté, de l'âge des Lumières et de la Révolution française, du siècle des nationalités - et des nationalismes - ou du marxisme et de la Révolution d'octobre.
En Amérique, en dehors des autochtones indiens dont la haute culture régulait les relations sociales (comme chez les Incas), mais qui ont été décimés à 80 % par le grand génocide, refoulés, marginalisés et finalement parqués dans les réserves, tous les hommes qui peuplent aujourd'hui les États-Unis sont des immigrants.
Quelles que soient leur origine et leur culture première, ils sont venus essentiellement pour chercher du travail et gagner de l'argent. Irlandais ou Italiens, esclaves noirs déportés aux Amériques, Mexicains ou Portoricains, ils avaient chacun leur religion et leur culture; mais pas une religion et une culture communes. Le seul lien qui les rassemble est analogue à celui qui lie le personnel d'une même entreprise.
Les États-Unis sont une organisation de production régulée par la seule « rationalité» technologique ou commerciale, à laquelle on participe comme producteur ou consommateur, avec pour seule fin un accroissement quantitatif du bien-être. Toute identité personnelle, culturelle, spirituelle ou religieuse est considérée comme une affaire privée, strictement individuelle, qui n'intervient pas dans le fonctionnement du système.
A partir de telles structures sociales, la foi, la foi en un sens de la vie, ne peut vivre que dans quelques communautés qui ont gardé l'identité de leur culture ancienne, ou chez quelques individus héroïques. Dans l'immense majorité de ce peuple, Dieu est mort, parce que l'homme y a été mutilé de sa dimension divine: la quête du sens. La place est alors libre pour le pullulement des sectes et des superstitions, les évasions de la drogue ou du petit écran, le tout recouvert d'un puritanisme officiel qui s'accommode de toutes les inégalités et de tous les massacres, et leur sert même de justification.
Les Etats-Unis avant-garde de la décadence, pp. 21-22
http://rogergaraudy.blogspot.com/
Extrait d'un blog qu'il faut visiter,
celui d'un homme libre,
d'une conscience de notre temps,
(comme l'immense Stéphane Hessel),
d'un homme épris de vérité, de justice, de paix, d'absolu,
et donc incompris et persécuté.
eva R-sistons aux mensonges
L'oeuvre de Roger Garaudy nous aide à comprendre le présent et à penser un avenir à visage humain, indivisiblement personnel et collectif. Indépendant, ce blogue, qui lui est dédié, n'a aucun lien structurel ou administratif avec lui ou sa famille.
Editions Robert Laffont (1975) et Collection "Points" au Seuil:
Tous les articles de Roger Garaudy sur son blog :
- "A contre - nuit" , la revue
- 1996: la lettre de l'Abbé Pierre à Roger Garaudy
- A la recherche de l'absolu ?
- A propos de la "shari'a"
- Abbé Pierre
- Aragon en classe de français (Luc Collès)
- Aragon selon Garaudy (Luc Collès)
- Barbarie
- Bibliographie des principales oeuvres
- Brigitte Fleury: la conversion de Roger Garaudy
- Brève histoire de l'Union soviétique
- Béjart et Garaudy. Danser sa vie
- Calahorra: dialogue des cultures et tourisme
- Capitalisme, marché "islamique" et occidentalisation du monde
- Chenu, mon père
- Chrétiens et marxistes-Dialogue avec Roger Garaudy, critique du livre de Georges Cottier
- Comment l'homme devint humain
- Comment les USA ont occidentalisé le monde
- Construire ensemble. A propos d'André Moine
- Construire l'unité humaine
- Conversion à l'humain
- Credo d'Helder Camara
- Dialogue des civilisations (1)
- Dialogue des civilisations (2)
- Don Helder Camara
- Don Quichotte, Garaudy et Daumier, la poésie vécue (Luc Collès)
- Droit de réponse de juin 96
- Décadence
- Député
- Edgar Morin: l'éducation du futur (PDF)
- Eduquer au dialogue des civilisations
- En finir avec le vieux marxisme et la vision représentative de la politique (Badiou)
- Etre communiste aujourd'hui ?
- Film "A contre-nuit"
- Foi et philosophie
- Garaudy et ses censeurs bruxellois après la parution en 1983 de "L'affaire Israël"(PDF)
- Grandeur et décadence de l'Islam
- Helder Camara et son frère Garaudy
- Identité nationale: la mystification
- Il faut un réveil de conscience
- Images d'un parcours (1)
- Images d'un parcours (2)
- Impasses du capitalisme
- Injustice et terrorisme
- Introduction à la pensée de Teilhard de Chardin
- Intégrisme, intégration
- Islam: le soufisme
- Jésus, une nouvelle naissance de l'homme
- L'affaire Israël, le sionisme politique
- L'art est le plus court chemin...
- L'essentiel de l'éducation
- L'Europe vassale
- L'Europe vue par Le Lannou, Aron et Garaudy
- L'heure est venue
- L'Occident est un accident: brève histoire de la philosophie et du monde
- La dialectique chez Marx et hegel
- La foi dans la société
- La lutte de classe n'est pas un slogan
- La politique, l'art et la foi
- La religion du marché
- La Rose et le Réséda (Aragon)
- La vie, chemin ou impasse ? (Teilhard de Chardin)
- Le bonheur selon Garaudy (Luc Collès)
- Le double (Jean Cardonnel)
- Le grand art
- Le militant et le croyant
- Le projet espérance
- Le sacré et le réel
- Le socialisme est une idée universelle
- Le soufisme
- Le terrorisme occidental
- Les communistes après Garaudy
- Les mythes de la modernité et de la raison
- Les mythes fondateurs de la politique américaine
- Les quatre petits enfants de mon ami
- Mai 68 vu par Roger Garaudy
- Manifeste pour une humanité libérée
- Maria Poumier: sur Cuba, le sionisme, Garaudy...
- Maria Poumier: Tout commence avec Roger Garaudy
- Marx et marxisme
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- Marxisme et transcendance ou culture et religion
- Matérialiste ou idéaliste, Marx ?
- Maurice Béjart
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- Monothéisme du marché ou foi en l'unité de la vie ?
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- Négationniste ? Ni l'Abbé Pierre ni Garaudy !
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- Rappel sur quelques aspects historiques de la révolution iranienne
- Religion républicaine
- Roger Garaudy et Prague 1968
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- Soufisme et expression artistique
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- Suicide planétaire ou résurrection ?
- Sur l'itinéraire de Garaudy (Luc Collès)
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- Teilhard de Chardin, point de rencontre entre christianisme et marxisme
- Trajectoires d'un siècle et d'une vie
- Témoignage sur Germar Rudolf, lettre de Roger Garaudy (PDF)
- Témoin de son temps (Luc Collès)
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- Un tournant dans les relations internationales ?
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- Vers une guerre de religion ?
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Dec 20, 2010Dialogue des cultures et tourisme : l'exemple de la Tour de la Calahorra de CordoueDate de l'evenement : 26 au 29 Juillet 2003 Lieu : Hôtel Vincci Nour Palace - MahdiaAuteur....
Ses ouvrages, sur Wikipedia:- Antée (roman), Éditions Hier et Aujourd'hui, 1945
- Le communisme et la renaissance de la culture française (1945)
- Le huitième jour de la création (roman), Éditions Hier et Aujourd'hui, 1946
- Les sources françaises du socialisme scientifique, Éditions Hier et Aujourd'hui, 1948
- L'Eglise, le communisme et les chrétiens, Éditions Sociales, 1949
- Grammaire de la liberté, Éditions Sociales, 1950
- Le manifeste du parti communiste: révolution dans l’histoire de la pensée socialiste (1952)
- Théorie matérialiste de la connaissance, PUF, 1953
- La Liberté, Éditions Sociales, 1955
- Mésaventures de l’anti- marxisme. Les malheurs de M. Ponty (ouvrage collectif), Éditions Sociales, 1956
- Humanisme marxiste, Éditions Sociales, 1957
- Questions à Jean-Paul Sartre, précédées d’une lettre ouverte (1960)
- Du surréalisme au monde réel : l'itinéraire d'Aragon, Gallimard, 1961
- Perspectives de l’homme, PUF, 1961
- Dieu est mort, PUF, Paris, 1962
- Qu’est-ce que la morale marxiste?, Éditions Sociales, 1963
- D'un réalisme sans rivages Picasso Saint-John Perse Kafka, préface de Louis Aragon, Plon, 1963
- Karl Marx, Seghers, Paris (1965)
- D’un réalisme sans rivage, Plon, 1965
- De l’anathème au dialogue, Plon, 1965
- Marxisme du XXe siècle, La Palatine, Paris-Genève, 1966
- Le Problème chinois, Seghers, 1967
- Lénine, PUF, Paris, 1968
- Pour un réalisme du XXe siècle siècle. Etude sur Fernand Léger, Bernard Grasset, 1968
- Pour un modèle français du Socialisme, Gallimard, 1968
- La liberté en sursis. Prague 1968, Fayard, 1968
- Le Grand tournant du socialisme, Gallimard, Paris (1969)
- Marxistes et chrétiens face à face, en collaboration avec Q. Lauer, Arthaud,Paris, 1969
- Toute la vérité, Grasset, 1970
- Reconquête de l'espoir, Grasset, Paris, 1971
- L’Alternative, Robert Laffont, Paris, 1972
- Danser sa vie, préface de Maurice Béjart, Le Seuil, 1973
- Parole d'homme, Robert Laffont, 1975
- Le projet espérance, Robert Laffont, Paris, 1976
- Pour un dialogue des civilisations Denoël, 1977
- Appel aux vivants, Éditions du Seuil, Paris (1979), Prix des Deux Magots
- Comment l'homme devint humain Editions j.a. (1979)
- Promesse de l'Islam, Seuil, 1981
- Pour l'avènement de la femme, Albin Michel, Paris, 1981
- L’Affaire Israël : le sionisme politique, Papyrus, 1983
- Biographie du XXe siècle, Tougui, Paris, 1985
- Les Fossoyeurs. Un nouvel appel aux vivants, L'Archipel, Paris, 1992
- Mon tour du siècle en solitaire, mémoires, Robert Laffont, Paris (1989)
- Intégrismes, Belfond, 1990
- Les Orateurs de la Révolution française (1991)
- À Contre - Nuit (1992)
- Avons-nous besoin de Dieu ?, introduction de l'abbé Pierre, Desclée de Brouwer, Paris (1993)
- Souviens-toi : brève histoire de l'Union soviétique, Le Temps des cerises, Pantin (1994)
- Vers une guerre de religion ? Débat du siècle, Desclée de Brouwer, Paris (1995)
- L'Islam et l'intégrisme, Le Temps des cerises, Pantin (1996)
- Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Librairie du savoir, Paris (1996)
- Grandeur et décadences de l'Islam, Alphabeta & chama, Paris (1996)
- Réponse au lynchage médiatique de l'abbé Pierre et de Roger Garaudy, Samiszdat Roger Garaudy, 1996[10]
- Mes témoins, Editions A Contre-Nuit, Paris, 1997
- Les États-Unis avant-garde de la décadence, Éditions Vent du Large, Paris, 1997
- Le Procès du sionisme israëlien, Éditions Vent du Large, 1998
- Le Procès de la liberté, en collaboration avec Jacques Vergès, Vent du large, Paris, 1998
- L’Avenir, mode d'emploi [11], Vent du large, Paris, 1998
- L'Islam en Occident, Cordoue capitale de l'esprit, L'Harmattan, Paris (2000)
- Le Terrorisme occidental, Al-Qalam, Luxembourg, (2004)
Les Etats-Unis, avant-garde de la décadence (blog de Roger Garaudy)
votre commentaire -
Tribune de Genève
Dessin de Abdel Nasser Amer pour 2011
http://carol.blog.tdg.ch/archive/2010/12/25/joie-paix-et-amour-pour-tous-vraiment.html
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L’ingéniosité des paysans sans terre
Eva Bartlett suit le développement inouï des cultures sur les toits de Gaza. Comme disent les Anglais, « La nécessité est la mère de l’invention. »
Un jardin sur le toit (Emad Badwan)
« Nous cultivons sur nos toits
Beit Hanoun, Gaza , 2 décembre 2010
‘Nous cultivons sur le toit maintenant parce que nous sommes paysans mais n’avons plus de terre,’ dit Moatassan Hamad, 21 ans, de Beit Hanoun au nord de la bande de Gaza. ‘Notre famille est nombreuse et nous avons la chance d’arriver à nous nourrir avec ce que nous cultivons,’ dit-il. Ils produisent des légumes courants : ‘Choux et aubergines en hiver, et endochriyya (une plante qui est une base de potage) ainsi que du paprika fort, ail et oignons en été. Nous cultivons aussi d’autres choses que nous pouvons vendre – par exemple, des fleurs et des pousses de palmier.’
La maison est faite de parpaing, typique de ces camps de réfugiés palestiniens surpeuplés. ‘Il n’y a pas d’espace dans les camps – pas d’arbres, pas de jardins publics,’ dit Hamad.
La verdure et les couleurs de son jardin contrastent avec le gris brut de leur maison et de celles alentour. Dans de grands bacs en plastique, il y a des pousses de dattier, d’oranger et de palmier ; du persil, des cactus et des poivrons qui poussent bien dans ce jardin sur le toit.
‘Voisins et amis ont du plaisir à venir nous rendre visite un moment puisqu’ils n’ont rien de semblable chez eux’, ajoute Hamad.
Hussein Shabat, directeur du Centre palestinien pour le développement des jeunes, conseille les familles qui travaillent sur des projets de jardins sur le toit de leurs maisons. Il reçoit parfois de l’aide de la part de donateurs étrangers.
Selon Shabat, ‘Beit Hanoun est un endroit stratégique pour de tels jardins. Il se trouve près de la frontière avec Israël et beaucoup de ses terres agricoles ont été détruites à multiples reprises par l’armée israélienne.’ Le Comité palestinien pour l’aide agricole (PARC) estime que pas moins de 75'000 dunams (un dunam égale 1'000 mètres carrés) de terrain agricole de première qualité a été détruit par des bulldozers et des bombardements israéliens.
‘Un bon nombre de paysans qui ont encore des terres cultivables n’osent pas y aller à cause des israéliens,’ dit Shabat. L’imposition d’une zone tampon le long des frontières de Gaza par Israël réduit d’un tiers le terrain agricole accessible aux paysans : quiconque essaie d’y aller risque sa vie. Autrefois, ces terres faisaient partie de la bande de Gaza qui produisaient du blé, de l’orge et une grande variété de fruits, de noix et d’amandes.
‘Beaucoup ont quitté leurs maisons et leurs terres près de la frontière par peur des tirs israéliens et des attaques d’obus,’ dit Shabat. Beit Hanoun est maintenant un paysage dépourvu d’eau et d’arbres.
A Beit Hanoun, sur un autre toit en ciment carré et plat, Ahed Shabat, 42 ans, cultive des plantes et des légumes dans des bacs, faits de métal ou de ciment, au milieu de la lessive qui pend et les citernes d’eau. ‘Nous cultivons des produits dont nous avons besoin toute l’année, tels l’ail et les oignons,’ dit-il, ‘mais aussi des légumes de saison : des épinards, du persil, des radis, des aubergines, du maïs, des gombos et du paprika fort.
de l'aïl
‘Il y a également des fleurs, de la sauge, de la menthe que nous rajoutons au thé et du zaatar [le thym qui pousse en Palestine, utilisé comme condiment, notamment avec de l’huile d’olive sur le pain ndlt],’ dit Shabat…. Il arrive à nourrir six bouches grâce à cette île tranquille sur son toit. ‘Le jardin est principalement destiné à notre consommation familiale et nous épargne des dépenses,’ dit-il. ‘Ma famille aime venir ici parmi les plantations étant donné que la plupart de la végétation de Beit Hanoun est détruite.’
Des projets similaires qui comprennent aussi l’élevage des lapins et des poules sur les toits de maisons, aident à combattre la grave pauvreté de la population de Gaza, dont 80% dépend de l’aide pour la nourriture. Pour les habitants de villes ou de camps de réfugiés surpeuplés ayant accès à un toit, un jardin est la solution pour éviter la malnutrition et pour gagner un peu d’argent.
‘J’aime élever les oiseaux,’ dit Abu Jehad, 17 ans, qui gère une coopérative sur un toit au centre de la bande de Gaza. Il a environ 100 poules et une vingtaine de pigeons. ‘Au début, j’ai appris comment faire avec un ami qui possède une autre coopérative. Le seul endroit disponible pour les poules était notre toit.’
Abu Jehad avec un pigeon sur le toit de sa maison
Les poules sont dans un enclos 1,5 par 3 mètres fait de toute pièce : bois, métal et fil de fer. Abu Jehad l’ouvre une fois par jour pour permettre les poules de se promener et picoter partout sur le toit. ‘J’ai commencé avec neuf poussins qu’un ami m’a donnés, puis j’en ai acheté dix autres avec le l’argent que j’avais mis de côté. J’ai pu acheter encore 30 autres avec les contributions de ma famille.’
Les débuts de l’élevage n’étaient pas faciles. ‘Ce printemps, le vent était frais le matin. Je n’avais que du matériel limité pour une seule cage qui était exposée. J’ai perdu des poussins faute de pouvoir les protéger du vent et du soleil.’ Il y avait aussi la maladie. ‘Les médicaments sont très chers à cause du blocus. Déjà, c’était difficile d’avoir assez de nourriture. Mais sans dépenser pour les médicaments, ils auraient été tous morts – j’ai dû en acheter.’
Ayant survécu au démarrage du projet, ses oiseaux se sont multipliés et se portent bien. ‘Maintenant, j’ai environ 50 couples et différents types de poules,’ dit Abu Jehad.
un coq sur le toit – un réveille-matin !
Les œufs et la viande sont de meilleure qualité que les élevages en usine selon Abu Jehad, puisqu’il nourrit de façon naturelle. ‘Je ne leur donne aucun stéroïde ou produit chimique, juste les peaux de légumes et du pain sec et des graines, et je les laisse en liberté sur le toit tous les jours.’
Abu Jehad a commencé son projet sans l’aide d’une organisation non-gouvernementale [ONG ndlt], quoique plusieurs ONG soutiennent de tels projets. ‘J’ai dû investir considérablement au début et les oiseaux ne me rapportaient rien pendant un long moment. Puis, avec plus de poules et une plus grande variété, j’ai commencé à voir de petits profits. Si ma famille n’avait pas besoin de cet argent, j’utiliserais les profits de la vente des œufs pour acheter de la nourriture spécialement pour les oiseaux.’
Ce projet qui a commencé comme défi a progressé jusqu’à devenir un moyen relativement lucratif permettant la subsistance de cette famille."
Toutes les photos sont d’Emad Badwan, chroniquer de la vie quotidienne dans sa bande de Gaza natale. Auteur de centaines de photos de Gaza, Badwan a aussi tourné plusieurs vidéos.
Pour plus d’informations, contacter l’auteur de ce blog.
http://carol.blog.tdg.ch/archive/2010/12/12/l-ingeniosite-des-paysans-sans-terre.html
La faim programmée
Un fait divers publié le 9 novembre sur Ma’an News fait penser à la réflexion de Nasri Sayegh dans « Bowling à Bagdad »: « Il est impensable que celui qui cultive le blé meure de faim, que celui qui cueille des légumes soit sous-alimenté, que celui qui surveille le mûrissement des fruits soit privé de médicaments. » (p. 107)
" l’Autorité palestinienne souhaite un rythme plus soutenu pour les livraisons au passage de Gaza "
Les israéliens ont réduit de moitié les quantités de blé et de bétail autorisées à l’importation à Gaza : une crise plane. La demande de l’Autorité palestinienne pour que la circulation habituelle du blé et du bétail soit rétablie a rencontré une réponse négative de la part des autorités israéliennes. En ce moment le passage de Karni, réservé à ces importations, est ouvert deux fois par semaine et un de ces deux jours est réservé aux besoins des organisations internationales présentes sur le terrain à Gaza.
Du blé et du fourrage pour animaux ne sont autorisés à l’importation qu’un jour par semaine. Selon le responsable Raed Fattouh, il faudrait deux jours supplémentaires pour parvenir aux besoins de la population. »
http://carol.blog.tdg.ch/archive/2010/11/12/la-faim-programmee.html
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En 2005, Jonatan a reçu une grenade de gaz lacrymogène sur la tête dans une manifestation non-violente contre le mur à Bil’in. La blessure a saigné en deux endroits dans son cerveau, elle a nécessité 23 points de suture.
Jonatan Pollak lors de son procès à Tel Aviv le 27 décembre (Oren Ziv/ActiveStills)
Il avait ceci à dire au juge Itzhak Yitzhak : ‘J’irai en prison la tête haute. C’est le système de justice, à mon avis, qui devrait baisser les yeux face à la souffrance des habitants de Gaza.’ »
article ici :
http://carol.blog.tdg.ch/archive/2010/12/28/manifestation-a-bicyclette-pour-gaza-liberte-d-expression-ba.html
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« L’hiver à Gaza »
Ziad Medoukh partage ses impressions de l’hiver qui contrastent avec Genève sous la neige. Responsable de la faculté de français de l’Université Al Aqsa de Gaza, Ziad réussit de nombreux projets pour améliorer la qualité de la vie des étudiants. Le 11 octobre, il a pu annoncer l’existence de trente et une bourses pour diverses études universitaires, grâce à l’Association française AFPS, Ardèche-Drôme. Le jour suivant, il a inauguré le nouveau Centre de recherches francophones, financé par l’Association Dunkerque-Gaza. C’est un rêve qu’il caressait déjà lors de sa soutenance de doctorat à Paris.
Auteur du livre de poèmes « J’enseigne la paix à Gaza, » dont il a lu des extraits à la librairie l’Olivier en été 2009, Dr Medoukh cherche un éditeur en Suisse pour un deuxième recueil de 60 nouveaux poèmes. On peut le contacter à ziadmedoukh@hotmail.com.
« Ziad Medoukh
L’hiver à Gaza
N’est pas l’hiver d’ailleurs,
C’est un hiver très doux,
Un hiver sans orage ni vent,
Un hiver aux rares pluies
Un hiver plein d’étoiles.
L’hiver à Gaza est si particulier
Que même la poésie la plus colorée
Ne pourrait décrire,
Cet hiver gazaoui,
Cet hiver ensoleillé !
Pendant l’hiver, à Gaza
A l’horizon, peu de nuages
Et dans le ciel, l’ombre chuchote
Aucun arbre n’est coiffé de blanc.
En hiver, à Gaza
Le soleil est ardent.
Il est magnifique l’hiver à Gaza !
Les arbres fruitiers
Sont couronnés de mille fleurs.
L’olivier se prépare à donner
Les fruits de l’automne suivant.
A Gaza, l’hiver est un printemps.
A Gaza, l’hiver semble s’éterniser.
Les soirées sont longues
Sans lumière sans électricité.
Seules les étoiles tentent
De briser l’obscurité
De ce morceau de terre enfermé,
Soumis aux atroces mesures
D’une occupation qui aime les ténèbres
Et déteste la clarté.
L’hiver à Gaza serait l’occasion rêvée
De mettre fin à l’assassinat du ciel,
De mettre fin au vrombissement des avions,
Ces engins qui sèment la terreur et la mort,
Ces machines qui éparpillent dans le ciel
Des cadavres d’oiseaux.
Les cerfs-volants n’y peuvent plus danser.
En hiver, les femmes de Gaza
Brodent les robes traditionnelles
Pour les mariages de l’été.
En cette Palestine
Qui vit de l’espérance,
Elles préparent pour la famille
La tisane aux multiples arômes
Et le thé à la sauge.
En hiver, une pauvre pluie
Arrose les oliviers, les orangeraies
Et les feuilles desséchées de nos arbres si beaux.
Elle estompe les ruines et les décombres
Des maisons détruites en plein hiver
Par les missiles et par les bulldozers
Des soldats de l’armée de l’occupant.
Gaza la prisonnière, comme
L’oiseau en cage,
Se souvient d’un autre hiver peu pluvieux,
C’était en 2008 !
Quand la guerre a commencé,
C’était le début de l’hiver !
Mais la guerre ignore les saisons.
Les combats faisaient rage
Les bombes au phosphore blanc illuminaient le ciel
Et les missiles s’enfonçaient dans les champs d’herbe verte.
Lors de ce dramatique hiver
Une nappe de brouillard s’étendait
Sur le nord de Gaza
Et le vent soufflait vers le sud
Quand une pluie de feu
S’abattit sur la colline de Jabalya
Rayant de la carte
Un village nommé
Ezbat Abd Rabou.
Lors de cet hiver meurtrier,
L’oiseau ne chantait plus,
L’hirondelle ne volait plus
Et sur les troncs calcinés,
La pluie a fait place aux bombes.
Les pilonnages rendaient fou
La peur étreignait le cœur de nos enfants.
En chaque début d’hiver,
Confronté à sa réalité de prisonnier
Et à ses souvenirs douloureux
Chaque Gazaoui s’interroge :
Quand la pluie reviendra-t-elle ?
Quand aurons-nous un hiver
Comme les autres hivers ?
Quand retrouverons-nous la liberté ?
Quand retrouverons-nous la paix ?
Quand ?
Quand ?... »
http://carol.blog.tdg.ch/archive/2010/12/01/l-hiver-a-gaza.html
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Nasser, artiste gazaoui, expose à Genève
Tout a commencé avec une annonce d’un concours dans le journal, le 10 novembre 2007. Je l’ai fait suivre à Abdel Nasser Amer, artiste de Gaza. En février 2008, il a appris que l’association Visarte Neuchâtel l’invitait à commencer un stage le 1er janvier 2009. La sortie de la bande de Gaza sous les bombes était impossible. Nasser a dû patienter une année et demi, avant de pouvoir venir en Suisse, nous étions en mai 2010.
Nasser au travail dans le studio de Visarte à Neuchâtel
Cet été, Nasser n’a pas arrêté de peindre dans le studio de Visarte à Neuchâtel ! Il privilégie des thèmes universels et les traite avec une grande originalité. Pendant ses six mois en Suisse, il a cherché à apprendre et à partager des savoirs techniques, artistiques et même culinaires ! Il parle très peu des soucis de la vie quotidienne dans sa ville de Khan Younis, au milieu de la bande de Gaza, son art en porte pourtant l’intensité du vécu.
Invitation pour le projet « Rehaan »
Le séjour en Suisse de Nasser approche de sa fin. L’exposition « Rehaan » à Neuchâtel, en septembre, a eu un grand succès. A Genève, Nasser montre des œuvres dans de nouvelles couleurs. La quantité et la qualité de son travail indiquent que ce temps hors de Gaza lui a permis de laisser exploser sa créativité.
Venez voir le travail de Nasser et lui souhaiter bonne route !
http://carol.blog.tdg.ch/archive/2010/11/06/nasser-artiste-gazaoui-expose-a-geneve2.html(Tribune de Genève)
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